Fatigue, insatisfaction au travail, usure…24% des infirmières se disent en mauvaise santé
Les chiffres du baromètre MNH-Odoxa, confirment la mauvaise santé de nos infirmières ; 24% d'entre elles se disent fatiguées.
Les équipes sont essorées
La santé physique et morale des soignants est encore au plus bas, comme le met en avant la dernière étude MNH-Odoxa. Un peu plus d’une infirmière sur deux se dit satisfaite de son travail (52%). Une usure due aux horaires (40 h par semaine -3 heures de plus que le temps contractuel-), plus d’un quart d’entre elles travaillent plus de 45 heures hebdomadaire et 58 % font des heures supplémentaires.
79% des infirmières jugent leur métier ‘fatiguant’
Parmi les ‘contraintes’, le travaille le week-end est aussi pointé du doigt. Autre source de fatigue : la confrontation à la souffrance morale (76%), incivilités (43%) et agressivité des patients (37%). Lorsque 27% des Français jugent leur métier ‘fatiguant’, les infirmières le pensent à 79% et les aides-soignants à 87 %.
Cet automne va être délicat
Plus inquiétant, 24% des soignants hospitaliers dont 24% d’infirmières jugent être en mauvaise santé (contre 15% des Français). Au final, cet automne va donc être délicat pour le personnel hospitalier comme s’en inquiète le président de l’association Samu-Urgences de France (SUdF) Marc Noizet : « Cet automne va être sans aucun doute très compliqué, on ne regarde pas forcément l’avenir avec le sourire. Les équipes sont essorées, il y a une forte attente des professionnels, on a des équipes très fragiles, où les gens sont démobilisés, donc il va falloir dès cette rentrée pouvoir donner des signaux forts aux professionnels pour éviter que l’hémorragie s’aggrave et que certains services d’urgences se retrouvent encore en plus grande difficulté« .
Pour ne rien arranger, depuis 3 semaines, les salariés des raffineries de Total et d’Esso sont en grève. Un problème de plus pour les infirmiers libéraux qui affichent leurs inquiétudes comme Valérie Flieller, infirmière libérale à La Bresse, qui consulte chaque jour jusqu’à cinquante patients : « En vingt ans de carrière, je n’ai jamais vécu cela. Pour l’instant, il n’est pas question d’annuler des rendez-vous, ni de les prioriser. Ils sont juste décalés. Je n’ai pas d’autres alternatives que la voiture. Faire du vélo ? Impossible dans les Vosges avec toutes les vallées à monter« , précise-t-elle sur France 3 Grand-est.