Haute-Saône : un an avec sursis pour une “prise de judo” exécutée sur sa compagne

Jeudi dernier, le tribunal de Vesoul a condamné un homme de 38 ans à un an de prison avec sursis pour des violences commises sur sa compagne. Cette dernière avait notamment subi une "prise de judo".

Les faits ayant été jugés le jeudi 17 mars dernier par le tribunal de Vesoul (Haute-Saône) avaient eu lieu dans la commune d’Échenoz-la-Méline. Les secours avaient été appelés par la fille d’une femme. Cette dernière se trouvait au sol et ne pouvait plus se relever en raison d’une douleur extrême. Quand les secours étaient arrivés sur les lieux, ils avaient découvert la victime, par terre dans le hall d’entrée, avec le coude droit démis.

Sa compagne à terre, il est découvert titubant et incompréhensible

L’Est Républicain rapporte que dans une autre pièce, le compagnon de la mère de victime se tenait au milieu de bouteilles de bière vides. Un homme de 38 ans dont l’équilibre et les propos apparaissaient sérieusement altérés par une notable consommation d’alcool. Ce sont les enfants du couple qui avaient renseigné les enquêteurs sur ce qui s’était passé. Le trentenaire aurait ainsi projeté sa compagne “par-dessus son épaule comme un sac à patate, comme une prise de judo”.

Des coups également portés par la mère de famille

Devant la justice, cet ancien militaire au casier judiciaire vierge a parlé d’un geste “réflexe” de sa part et d’une non-intention de blesser sa compagne. La victime, elle aussi présente à l’audience, a reconnu avoir frappé son compagnon ivre. “Je l’ai tapé car je n’en pouvais plus”, a-t-elle déclaré. “Je sortais d’une relation de 15 ans avec un homme qui était aussi violent. Il ne voulait pas que je travaille, que j’aie des amis. Et j’ai perdu mon travail à cause du Covid”. La victime, depuis séparée du prévenu, est toujours en rééducation. Son plus jeune fils et elle sont suivis par le SAFED (Servie d’Accompagnement des Familles en Difficulté). Quant à l’homme, placé sous contrôle judiciaire, il a soigné sa dépendance à l’alcool avec l’appui d’AUVIV (Unité de suivi pour AUteurs et VIctimes de Violences conjugales) et d’Association Addictions France. Jeudi dernier, il a été condamné à un an de prison avec sursis, une peine assortie d’une obligation de travail et de soins.