Haute-Saône : un père jugé pour avoir coloré les cheveux et percé l’oreille de ses deux jeunes enfants
Jeudi après-midi, le tribunal correctionnel de Vesoul a relaxé un père de famille, jugé pour avoir coloré les cheveux de ses deux jeunes enfants et percé l'oreille de l'un d'eux.
Jeudi après-midi, un père de famille de 24 ans était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Vesoul (Haute-Saône) pour des violences volontaires sur sa fille de 4 ans et son fils de 3 ans. Le 6 mars dernier, l’homme, séparé de la mère des enfants, gardait ces derniers chez lui à Soing-Cubry-Charentenay. L’Est Républicain rapporte que le papa s’est d’abord fait une teinture des cheveux. Il affirme avoir ensuite fait de même sur ses deux enfants et “à leur demande”. La fillette et son petit frère se sont retrouvés avec une chevelure noire bleutée.
Cheveux teints et oreilles percés sur ses enfants : la mère pas prévenue
Ce jour-là, le jeune homme a également percé l’oreille du benjamin pour lui mettre une boucle d’oreille. “J’ai pris du désinfectant et du coton. Il n’a pas eu mal”, assure le père qui reconnaît pourtant auprès de la présidente n’avoir pas pensé à demander l’avis de la mère. La déclaration faite par l’enfant aux gendarmes, lue lors de l’audience à la demande du procureur, n’accable pas le prévenu.
Le père de famille relaxé
Jusqu’ici, le casier judiciaire du prévenu comportait douze mentions. En février 2020, il était sorti de la maison d’arrêt de Besançon où il avait été détenu vingt-deux mois. Au mois de juin prochain, il devra de nouveau s’expliquer devant la justice pour des violences infligées à son ex-compagne et à sa belle-mère. Ici, le procureur de la République a estimé que les actions de l’accusé sur ses enfants revêtaient un caractère “dangereux”. De son côté, l’avocate n’en pense rien : “Le trou à l’oreille peut se reboucher en quinze jours, de même que la coloration a peut-être déjà disparu. La santé des enfants n’a pas été compromise et il n’y a pas de changement physique durable. Il voulait simplement leur faire plaisir”. En relaxant le prévenu, le tribunal a suivi la réquisition de l’avocate, alors que le procureur avait demandé six mois de prison, la révocation d’un précédent sursis ainsi qu’un mandat de dépôt.