Entreprises : face aux difficultés de recrutement, près des deux tiers des dirigeants revoient à la hausse le salaire à l’embauche

Une étude de la CPME sur la situation de l’emploi et des salaires dans les TPE/PME montre que les patrons sont prêts à augmenter les salaires à l’embauche.

La ‘Confédération des petites et moyennes entreprises’ –CPME- vient de dévoiler son enquête sur la situation de l’emploi et des salaires dans les TPE/PME en interrogeant 2330 entreprises employant au moins un salarié.

Inadéquation des profils (69 %)

91% des dirigeants questionnés peinent à recruter par manque de candidats (79 %) mais également par l’inadéquation du profil (69 %). Les difficultés rencontrées par les candidats pour se loger sont également citées par 13% d’entre eux. Devant ce constat, 67% des patrons ont revu à la hausse le salaire à l’embauche. Un tiers des dirigeants (33 %) déclare refuser des commandes ou des ventes en raison du manque de salariés.

Le contrat à durée indéterminée (CDI) n’est plus vu comme un graal par les salariés

Plus étonnant, le CDI n’est plus vu comme un graal par les salariés. A titre d’exemple et parmi les entreprises ayant au moins un salarié, trois dirigeants sur dix (31 %) se sont vu déjà opposer un refus à leur proposition de CDI en fin de CDD. 11 % des dirigeants (26% dans l’hôtellerie-restauration) constatent que les salariés qu’ils recrutent ont une préférence pour un CDD plutôt que pour un CDI.

Afin d’aider leurs salariés face à l’inflation, les responsables d’entreprises ayant au moins un salarié ont prévu des augmentations (50% des sondés), et ce, dès le début de 2023. Elle sera dans 55% des cas au moins égale à 3 %, précise la CPME.

Le moral des entrepreneurs se maintient voire même mieux

Enfin, une dernière étude de la CCI montre qu’en dépit d’un contexte économique tendu et marqué par des crises en série, le moral des entrepreneurs s’améliore même s’il reste encore à un niveau faible. Plus optimistes et plus confiants, les dirigeants sont aussi moins inquiets que le mois dernier (octobre 2022) face aux conséquences de l’inflation.