En Chine, le coronavirus fait considérablement baisser les niveaux de pollution
La représentation des niveaux de dioxyde d'azote, dévoilée par la Nasa, montre les effets spectaculaires de la baisse des activités humaines sur la qualité de l'air.
S’il ne fait pas de doute que les activités humaines ont des conséquences néfastes sur l’environnement, certaines images valent mieux de longs discours. La Nasa et l’Agence spatiale européenne ont dévoilé des représentations des niveaux de pollution en Chine entre le 1er janvier dernier et le 25 février. Du fait de la propagation du Covid-19, le taux de dioxyde d’azote a considérablement baissé. Fermetures d’usine, chute de l’utilisation des véhicules polluants due aux mesures de confinement des populations expliquent cette chute spectaculaire.
Plusieurs régions concernées
Ainsi, les régions de Pékin, du Hebei (Wuhan), de Shanghai, de Hong Kong, de Chongqing et de Chengdu sont concernées par la baisse de la pollution à ce gaz nocif. Fei Liu, chercheuse sur la qualité de l’air au Goddard Space Flight Center de la Nasa commente : “C’est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi vaste pour un événement spécifique”. La dernière fois qu’une baisse significative avait été observée, ajoute-t-elle, c’était à l’occasion de la crise bancaire et financière de 2008. Mais elle avait été plus graduelle.
-25% d’émissions de CO2 en deux semaines
Le Huffington Post rapporte les chiffres provenant d’une étude du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) en Finlande : selon ses chercheurs, et entre les 3 et 16 février derniers, ce coronavirus aurait réduit les émissions de dioxyde de carbone de 25% en Chine. À l’échelle mondiale, cette baisse équivaut à 6%, toujours en prenant en compte cette période. Ci-dessous, les niveaux de pollution à Wuhan, foyer de l’épidémie, entre janvier et février 2019 (première ligne) comparés à ceux de cette année sur les mêmes périodes.