Donald Trump plaide pour une réforme des procédures au Sénat des États-Unis

Donald Trump a exprimé sa volonté de modifier le fonctionnement du Sénat des États-Unis. L’ancien président cherche à influencer les règles internes de la chambre haute, dans le but de faciliter l’adoption de certaines mesures législatives.

Un blocage politique qui coûte cher

Depuis le 1er octobre, les États-Unis se retrouvent plongés dans une impasse budgétaire. Sans accord trouvé au sein du Congrès, des milliers de fonctionnaires américains voient leurs salaires suspendus et certains services publics sont tout bonnement à l’arrêt.

Ce « shutdown », comme on le désigne outre-Atlantique, pourrait peser lourd : selon les estimations du Congressional Budget Office, organisme indépendant, la facture atteindrait jusqu’à 14 milliards de dollars pour l’économie nationale.

L’arme du filibuster sous le feu des critiques

Ce blocage institutionnel, qui menace de durer, trouve sa source dans une règle parlementaire vieille de plusieurs décennies : le fameux filibuster. Cette procédure permet à seulement 41 sénateurs sur 100 d’empêcher tout débat ou vote sur un projet de loi tant que le seuil fatidique des 60 voix n’est pas franchi.

Pratique utilisée par les deux grands partis américains, elle oblige en pratique à chercher des compromis transpartisans pour faire avancer tout texte majeur. Un casse-tête récurrent pour la majorité, quelle qu’elle soit.

L’appel musclé de Donald Trump

C’est dans ce contexte que l’ancien président américain Donald Trump, jamais avare en formules choc, a lancé un nouvel appel à ses partisans républicains. « C’est le moment pour les républicains de jouer leur « CARTE TRUMP » et d’utiliser ce qu’on appelle l’Option Nucléaire – se débarrasser du Filibuster, et s’en débarrasser MAINTENANT ! », a-t-il martelé sur Truth Social durant la nuit de jeudi à vendredi. La « nuclear option » viserait donc à supprimer cette règle ou abaisser le nombre de voix nécessaires pour valider un texte – une manœuvre déjà tentée sous son précédent mandat, sans succès.

La situation exaspère l’ex-président : « Bref, maintenant NOUS sommes au pouvoir… cela mettrait IMMEDIATEMENT fin à ce SHUTDOWN ridicule qui détruit le Pays », a-t-il ajouté sans préciser comment il entend concrètement modifier le règlement interne du Sénat.

Démocrates et Républicains contraints au dialogue

Dans ce climat tendu, la solution ne pourra venir que d’un accord entre démocrates et républicains. Le seuil actuel exigeant 60 voix signifie que même avec une majorité dans les deux chambres, les républicains doivent impérativement rallier plusieurs élus démocrates pour sortir enfin de cette paralysie budgétaire.

Les prochains jours seront décisifs pour voir si un compromis émerge ou si l’Amérique s’enfonce davantage dans la crise.