Crise du « shutdown » : l’aviation américaine paralysée par une chute massive du trafic

La paralysie budgétaire qui touche actuellement les États-Unis entraîne une baisse significative du nombre de vols sur l’ensemble du territoire. Les voyageurs font face à des annulations et retards, tandis que l’activité aéroportuaire tourne au ralenti.

Le « shutdown » plonge l’aviation américaine dans la tourmente

Alors que les États-Unis traversent le plus long « shutdown » de leur histoire, la tension grimpe dans les aéroports du pays. Depuis début octobre, l’État fédéral fonctionne au ralenti faute d’accord budgétaire entre les parlementaires démocrates et républicains. Cette paralysie a des répercussions directes sur le quotidien de milliers d’Américains, en particulier pour ceux qui s’apprêtent à voyager à l’approche de Thanksgiving, période clé pour le transport aérien.

Des annulations en série et une pénurie de contrôleurs

Vendredi dernier, la Federal Aviation Administration (FAA) a exigé des compagnies aériennes qu’elles réduisent drastiquement leur programme de vols. Résultat : plus d’un millier d’annulations quotidiennes, soit près de 4 % du trafic national — un chiffre amené à grimper jusqu’à 10 % cette semaine. Le ministre américain des Transports, alors membre du gouvernement Donald Trump, ne cache pas son inquiétude : sur les plateaux télévisés, il prévient que « le trafic aérien va se réduire à peau de chagrin alors que tout le monde veut voyager pour voir sa famille ».

La situation est telle que certains contrôleurs aériens, privés de salaire depuis plus d’un mois, désertent leur poste par nécessité. À titre d’exemple, samedi à Atlanta, seuls 4 contrôleurs sur 22 se sont présentés. Nombre d’entre eux songeraient même à chercher un second emploi pour pouvoir simplement faire leurs courses ou payer leur loyer.

Bataille politique et conséquences humaines

Derrière ces perturbations se joue un bras de fer politique majeur. Chaque camp s’accuse mutuellement d’être responsable du blocage budgétaire qui paralyse une partie du pays. Pendant ce temps, ce sont bien les voyageurs américains qui font les frais de cette impasse institutionnelle. Outre les vols supprimés ou retardés, les files d’attente aux points de contrôle s’allongent inexorablement dans les principaux aéroports américains — conséquence directe de l’absence prolongée des agents de sécurité fédéraux également touchés par le non-paiement des salaires.

À quoi faut-il s’attendre ?

Concrètement, si la situation perdure, voici ce qui pourrait attendre les voyageurs :

• Perturbations massives du trafic intérieur dans tout le pays.
• Difficultés accrues pour rejoindre familles et proches durant Thanksgiving.
• Moral en berne parmi le personnel fédéral contraint à faire des sacrifices financiers importants.

Au-delà du simple désagrément logistique, c’est la question même du fonctionnement institutionnel américain qui est aujourd’hui posée : combien de temps encore ce bras de fer pourra-t-il tenir sans entraîner une colère généralisée ?