Covid-19 : le vaccin Janssen est suspendu en France, sauf pour des cas très particuliers
Le ministère de la Santé vient d’annoncer la suspension du vaccin contre la Covid-19 Janssen en France.
La vaccination continue à travers le monde entier, mais l’utilisation de certains vaccins est plus ou moins suspendue. À la suite d’un récent avis de la Haute autorité de Santé, le gouvernement français via le ministère de la Santé vient d’annoncer la suspension de l’utilisation du vaccin Janssen. Des exceptions sont tout de même faites pour certains cas très particuliers.
Janssen est suspendu en France, à quelques exceptions près
En date du lundi 21 février 2022, la Haute Autorité de santé (HAS) est venue souligner que le vaccin Janssen provoquait « une légère augmentation du risque d’infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant » l’injection chez les adultes de moins de 75 ans. Pour information, cette conclusion temporaire s’appuie sur des données « de pharmaco-épidémiologie issues du rapport EPI-PHARE du 18 janvier 2022 » et doit encore être confirmée à l’échelle européenne par l’Agence européenne du médicament (EMA).
De ce fait, la HAS recommandait dans son avis de « reporter la vaccination avec le vaccin Janssen » en attendant. L’autorité soulignait tout de même que certains cas particuliers devraient encore profiter de la vaccination Janssen : les « personnes à risque de forme sévère de la maladie qui présentent une contre-indication à l’administration d’un vaccin à ARN ».
Le mardi 22 février 2022, le ministère de la Santé a décidé de suivre l’avis de la Haute Autorité de santé en évitant d’utiliser le vaccin contre la Covid-19 de Janssen. Il a ainsi été indiqué qu’« un DGS urgent – un message transmis directement aux professionnels, NDLR – devrait être envoyé par le ministère aujourd’hui ou dans les jours qui suivent » aux professionnels de santé pour les informer. Cette suspension se veut « temporaire, en attendant les travaux européens de pharmacovigilance ».
Alain Fisher, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), est venu déclarer face à cette situation : « Il y a un signal faible, mais c’est un signal quand même, donc cela entraîne une attitude de prudence ». Il souligne ainsi qu’« il faut que les choses soient clarifiées à l’échelle européenne dans les semaines qui viennent ».