Centrafrique : six miliciens anti-balakas tués par les forces internationales
Six miliciens anti-balaka qui refusaient d'être désarmés ont été tués mercredi à Bangui, par les forces internationales.
Des échanges de tirs entre les forces internationales et miliciens anti-balaka qui refusaient d’être désarmés, ont occasionné la mort des six rebelles.
Ces échanges de tirs ont fait suite à des violences perpétrées par des anti-balaka dans la nuit de mardi à mercredi. Quatre morts ont été dénombrés lors de ces violences : un pillard lynché par des habitants, et trois civils tués par des miliciens majoritairement chrétiens.
Des violences inter communautaires ont secoué la capitale durant plusieurs jours la semaine passée. 10 personnes y ont trouvé la mort, et 47 autres ont été blessées. Le retour à la normale se poursuivait jeudi matin, malgré l’incapacité du pays à résoudre la crise qu’elle traverse depuis plusieurs mois.
La présidente de transition, Catherine Samba Panza, est très fragilisée, et malmenée par ces détracteurs. Ces derniers l’accusent d’inefficacité, et de corruption.
Un retour au calme précaire
En mars 2013, la fuite du président François Bozizé renversé par la coalition rebelle Séléka, majoritairement musulmane, et menée par Michel Djotodia, a plongé le pays dans une guerre civile entre anti-balaka, majoritairement chrétiens, et séléka, majoritairement musulmans.
Début 2014, après l’intervention militaire de la France, puis des forces internationales, Djotodia et la Séléka ont été contraints de quitter le pouvoir, et remplacés par madame Samba Panza.
Depuis lors, alors que le désarmement se poursuit, le pays vit au rythme des tensions et violences entre communautés, espacées de fragiles périodes de calme.