Boom des baptêmes chez les jeunes : l’influence des réseaux sociaux sur la foi

La montée en puissance des réseaux sociaux semble provoquer un renouveau de la foi chez les jeunes, qui expriment de plus en plus leur désir de recevoir le baptême au sein de l'Église.

Une nouvelle vague de baptêmes chez les jeunes

Dans le contexte actuel, un phénomène étonnant se produit au sein de l’Église catholique : une montée en flèche des demandes de baptême, notamment chez les jeunes de moins de 25 ans. Cette tendance, qui va à contre-courant du déclin que l’Église a connu ces dernières décennies, est particulièrement notable cette année. En effet, selon un rapport de la Conférence des évêques (CEF) publié le 10 avril 2025, 10 384 adultes et plus de 7 400 adolescents se feront baptiser à Pâques. Cela représente une hausse de 45% par rapport à 2024.

Les réseaux sociaux, un facteur d’influence ?

Cette tendance à la hausse est principalement due aux 15-25 ans, une génération en pleine mutation. Pour Catherine Lemoine, déléguée pour l’accompagnement des adolescents à la CEF, ces jeunes sont de plus en plus à l’aise pour parler de leur foi. « Ils s’assument, sont beaucoup plus à l’aise pour parler de leur foi. Les réseaux sociaux aussi poussent à cela, et ils sont acteurs de leur foi, ils vont d’eux-mêmes à la messe », ajoute-t-elle. L’évêque de Pontoise, Benoît Bertrand, est du même avis et pense que le monde des influenceurs catholiques sur TikTok a également un rôle à jouer.

La quête de sens chez les jeunes

Au-delà des réseaux sociaux, il semble également que les jeunes soient en quête de sens, posant des questions profondes sur des sujets tels que la souffrance, la vie, l’amour ou la mort. Eve, une jeune femme de 24 ans qui sera baptisée à Notre-Dame de Paris le 19 avril, en est un parfait exemple. Elle a ressenti le besoin de se faire baptiser pour « pouvoir vivre (sa) foi plus librement ».

Un défi pour l’Église

Malgré ces chiffres encourageants, l’Église reste confrontée à de nombreux défis, notamment les scandales de violences sexuelles et la désertion des paroisses. De plus, elle doit s’adapter à cette nouvelle génération de croyants pour éviter qu’ils ne se détournent à nouveau. Des initiatives sont en cours dans plusieurs diocèses pour répondre à ces défis. À Lyon par exemple, Mgr de Germay encourage la formation de « fraternités » d’une petite dizaine de personnes pour initier les jeunes à la prière, à la liturgie et au service des pauvres.