Avions de ligne : vers un ravitaillement en plein vol ?
Une étude de faisabilité européenne suggère un ravitaillement en vol pour les avions civils. Le but : faire des économies de kérozène.
Lundi, la Haute école zurichoise pour les sciences appliquées (ZHAW) publie une étude de faisabilité européenne avec participation suisse suggérant ceci : pourquoi ne pas procéder au ravitaillement en kérozène des avions de ligne peu après leur décollage ? Explications.
Ravitailler les avions en vol : 20% d’économies de carburant
Postulat de départ : le carburant d’un avion civil représente 30% de son poids total lors de la poussée lui permettant de décoller. Partant de ce simple constat, la ZHAW propose ni plus ni moins que de ravitailler les avions quelques minutes après leur décollage, une fois l’altitude de 10.000 mètres atteinte.
L’objectif est simple, vous l’aurez tout aussi facilement deviné : faire des économies de carburant de l’ordre de 20%, estime l’école, laquelle dans un communiqué explique que “des stations-service volantes pourraient révolutionner le transport aérien”. En outre, les nuisances sonores seraient elles aussi considérablement réduites, l’avion ayant moins à “pousser” au décollage.
Pour rappel, la technique est déjà utilisée dans le domaine de l’aviation militaire.
Ravitaillement en vol : et techniquement ?
Dans les faits, les avions ravitailleurs devraient se situer à la fois loin des zones habitées mais suffisamment proches des couloirs empruntés par les avions de ligne. Leurs ventres devraient contenir de quoi aliment en carburant 3 à 5 avions, et tourneraient en boucle en attendant de pouvoir ravitailler. Et la sécurité ? Selon les auteurs de l’étude, elle ne serait quant à elle pas remise en cause.
Enfin, et ce n’est pas un menu détail, un tel dispositif permettrait des vols beaucoup plus longs, et sans escale, comme un Zurich-Sydney d’une traite.
Reste désormais à appliquer ce projet. Des essais en simulateur ont été effectués dans ce sens. Les chercheurs planchent maintenant sur la possibilité pour des avions de réaliser plusieurs tours du monde sans qu’ils n’aient besoin d’atterrir. Passagers, bagages seraient ainsi passés de bord à bord, d’un avion à un autre. Comme un métro en quelques sorte.