Ce concept d’avion remorqueur électrique de Magpie Aviation pourrait permettre des vols longs zéro-émission

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Le concept d'avion remorqueur électrique de Magpie Aviation pourrait permettre des vols longs zéro-émission. De quoi limiter sensiblement les émissions en tous les cas.
Magpie Aviation a dévoilé une toute nouvelle approche en ce qui concerne les avions électriques. Les technologies de batterie actuelles (y compris la récente CATL, plus efficiente) limite grandement la possibilité d’avoir des avions zéro-émission, laissant aux innovateurs de l’industrie deux options incomplètes : voler avec un avion chargé de batteries ou un avion charger de passagers, mais pas les deux. La startup californienne entend bien avoir les deux, sur des vols bien plus longs.
Le concept d’avion remorqueur électrique de Magpie Aviation pourrait permettre des vols longs zéro-émission
Les avions remorqueurs n’ont rien de nouveau, les militaires les utilisaient déjà durant la Seconde Guerre Mondiale, pour tirer de plus petits avions transportant des troupes et de l’équipement. Mais appliquer ce concept au transport écologique, voilà qui est nouveau. Le prototype de Magpie Aviation utilise un ou plusieurs avions électriques pour remorquer un vaisseau de transport de passagers via de longs câbles. L’avion ainsi remorqué a alors suffisamment d’énergie pour décoller, atterrir et voler d’aéroport en aéroport, mais il n’en a pas suffisamment pour couvrir de lui-même toute la distance.
L’avion remorqueur allège la charge en tirant l’appareil principal et lorsque sa batterie à lui est à plat, il peut déléguer sa tâche de remorquage à un autre avion remorqueur. Le PDG de Magpie Aviation, Damon Vander Lind, résumait ainsi la chose à Aviation Week : “Vous êtes remorqué jusqu’à ce que vous ayez épuisé la batterie de l’avion remorqueur. À ce moment, vous changez de remorqueur.” Bien que cette solution soit uniquement envisageable pour des vols internes, Damon Vander Lind déclarait que cela pourrait permettre de réaliser un vol entre San Francisco et Seattle – bien plus loin que ce qui est possible avec les avions de passagers électriques actuels -.
De quoi limiter sensiblement les émissions en tous les cas
Magpie Aviation explique avoir réussi plusieurs petits vols tests en utilisant un câble en fibre synthétique d’environ 100 mètres de longueur ; l’entreprise rêve déjà d’une version commerciale avec des câbles faisant près de 1,60 km. La startup prévoit de tester sa solution graduellement et pense pouvoir avoir une version commerciale d’ici à 2030. Elle s’attend aussi à ce que les avancées en termes de batterie lui permettent aussi de tracter des avions à fuselage droit. Magpie Aviation suggère que ce concept, qui cible principalement les avions électriques, pourraient aussi être utilisé avec des avions hybrides, hydrogène ou standard dans des modes de faible consommation. De plus, l’entreprise explique travailler avec la Federal Aviation Administration (FAA) avec, en ligne de mire, une certification.
“Cela peut sembler un peu fou, mais nous n’arrêtions pas d’y revenir parce que nous ne trouvions aucune raison de ne pas pouvoir le faire”, expliquait Damon Vander Lind. “Bien que notre modèle montre qu’il y a un avantage à aller vers un avion remorqueur personnalisé comme celui-ci, nous avons un gros avantage parce que l’avion principal, plus onéreux et avec une cargaison précieuse a des besoins similaires aux avions d’aujourd’hui. De fait, cette solution s’adapte bien aux plateformes existantes et celles déjà en développement. Rappelez-vous que si nous voulons atteindre l’objectif du zéro-carbone en 2050, un avion de ligne ayant une durée de vie de 30 ans, nous sommes déjà au point où les compagnies doivent prendre en considération ces facteurs environnementaux dans les appareils qu’ils achètent aujourd’hui.”
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