Fukushima : les sangliers radioactifs perturbent le retour des habitants
Alors que les ordres d'évacuation de quatre villes environnantes de Fukushima sont sur le point d'être levés, le retour pour les habitants est notamment contrarié par la présence de sangliers radioactifs.
La catastrophe de Fukushima, dont le point de départ remonte au 11 mars 2011, a notamment contraint les centaines de milliers d’habitants de la préfecture nippone à fuir pour leur sécurité. Aujourd’hui, sur certains aspects, la situation tend à s’améliorer.
Ainsi, les ordres d’évacuation émis sur quatre villes situées à quelque vingt kilomètres du lieu de l’accident sont sur le point d’être levés, une décision appelant au retour de la population ayant quitté son foyer il y a maintenant près de six ans jour pour jour.
Sangliers radioactifs à Fukushima : 300 fois les normes
Sauf que la zone a sensiblement changé depuis alors, au point d’apparaître pour l’heure quasi-inhabitable pour l’être humain. Plusieurs centaines d’animaux y ont effet élu résidence, incluant cerfs, ours bruns, loups, lynx et sangliers. Cette dernière espèce pose problème aux autorités de par sa quantité de représentants radioactifs.
Un certain nombre de sangliers présentent en effet des taux césium-137 extrêmement élevés équivalant, le relate Paris Match, à près de 300 fois les normes de sécurité recommandées. Des sangliers qui par ailleurs s’en prennent aux anciennes cultures agricoles.
Plus de 10.000 bêtes abattues en trois ans
Les autorités locales ont tenté de répondre au problème au engageant des chasseurs. Et si, du côté de la ville de Tomioka, les responsables de la gestion ont communiqué le chiffre de 800 sangliers tués, ils reconnaissent dans le même temps que les efforts consentis jusqu’alors n’ont pas permis d’éradiquer la menace.
Des statistiques du New York Times font état d’une augmentation de 10.000 sangliers abattus en l’espace de trois ans. Et quand bien même le gouvernement local de Fukushima incite, guide à l’appui, à mettre en œuvre des moyens pour mettre fin à la présence indésirée de sangliers, on rappellera que l’an passé, plus de 50% des anciens habitants de la préfecture avaient déclaré ne pas envisager de rentrer chez eux. Les raisons alors évoquées, les radiations encore présentes et le risque représenté par la centrale nucléaire.