Vosges : accusés à tort de maltraitance sur leur fille, ils perçoivent des dommages et intérêts
Un couple des Vosges qui avait été accusé à tort de maltraitance sur sa fille de trois mois vient d'obtenir des dommages et intérêts des médecins qui l'avait mis en cause.
En novembre 2012, dans les Vosges, les parents de Louna, trois mois, étaient partis chez le pédiatre pour un état de somnolence et un refus de téter observés chez l’enfant. Cette dernière avait ensuite été hospitalisée, et d’apparentes marques de coups d’avoir alors été relevées sur son corps. Soupçonnés de maltraitances sur leur fille, ces parents avaient été placés en garde à vue, et Louna en famille d’accueil. Le couple avait par la suite été mis en examen pour “violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans, avec circonstances aggravante”.
En 2015, la maladie génétique de Louna avait été reconnue par la justice
En juillet 2015, le tribunal correctionnel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) avait mis les parents de Louna hors de cause en reconnaissant ainsi que l’enfant était atteinte d’une maladie génétique, un angio-œdème héréditaire (AOH). Le mois d’après, un juge des enfants du tribunal d’Épinal (Vosges) avait cependant décidé de maintenir le placement de la fillette, mais au domicile de ses parents. Possible épilogue de cet affaire, on vient d’apprendre par France Bleu Isère que le tribunal civil de Nancy a condamné les deux médecins experts qui avaient accusé le couple de maltraitances.
100 000 euros de dommages et intérêts aux parents
Les parents de Louna recevront 100 000 euros de dommages et intérêts, 30 000 autres ayant été réservés à la fillette et 10 000 autres à son petit frère. “Qu’elle [NDLR : Louna] ait pas vécu avec nous pendant tout ce temps, c’est des années que nous, on pourra jamais récupérer”, déplore la mère de la petite fille. Concernant ce dernier jugement, “c’est pas que ça nous soulage, mais dans un autre sens, on reconnaît qu’il y a eu cette faute et que, voilà, justice nous a été malgré tout rendue”. Et Louna se porte aujourd’hui bien.
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