Val-de-Marne : 11 ans de réclusion pour avoir tué son bébé de 5 mois par jalousie
Lundi, la cour d'assises du Val-de-Marne a condamné un homme de 22 ans à onze ans de réclusion pour avoir, en février 2017, tué son bébé de cinq mois. Un enfant que le prévenu avait déjà frappé à plusieurs reprises et qui représentait un rival à ses yeux.
Lundi, la cour d’assises du Val-de-Marne a condamné un homme de 22 ans à onze ans de réclusion. Le prévenu a ainsi été reconnu coupable d’avoir tué son bébé de cinq mois en février 2017 dans l’appartement de ses beaux-parents, à Alfortville. Pendant plusieurs mois, l’enfant subissait des violences de la part de son père, les experts ayant établi que le premier était vu par le second comme un rival dans sa relation avec la mère.
Il avait accepté un enfant “pour combler son plaisir à elle”
Le Parisien rapporte que la mère de l’enfant était le premier amour du jeune homme. Ce dernier était venu s’installer chez ses beaux-parents, sourds-muets, avant que sa compagne ne lui donne un enfant en août 2016. Enfant que lui n’avait jamais désiré. La psychologue explique ainsi qu’il avait seulement voulu “combler son plaisir à elle”. Le jeune homme a commencé par se sentir délaissé, tentant de se soustraire à son rôle de père. Sa mère lui a alors intimé d’assumer ses responsabilités.
Le prévenu avait été abandonné par son père
Le père de l’enfant avait été abandonné par son propre père quand il avait 7 ans. Il semblait ainsi craindre de connaître de nouveau cette situation vis-à-vis de sa compagne. Il a depuis reconnu les coups qu’il a portés au bébé, sans visiblement en saisir toute la portée. Toujours d’après la psychologue, “des années d’analyse” devraient être nécessaires pour le sensibiliser sur la question. La mère de l’enfant, qui avait été placée en garde à vue puis mise en examen deux ans durant pour “complicité”, a finalement eu droit à un non-lieu. Elle s’est ensuite constituée partie civile. Son avocate indique qu’“elle s’est longtemps sentie comme une meurtrière. Ce qu’elle a enduré, seule une mère dotée d’une telle force est capable de le supporter.” Une femme qui a depuis refait sa vie et qui est de nouveau mère.