Utilisation du perchloroéthylène dans les pressings : pourtant interdit le produit est encore utilisé
Selon la direction régionale de l’environnement, encore un pressing sur huit utilise le perchloroéthylène dans les pressings d'Île-de-France.
Solvant très nocif, le perchloroéthylène est encore utilisé dans un pressing sur huit alors que ces derniers avaient jusqu’au 1er janvier 2022 pour se séparer des machines au perchloroéthylène. Le solvant est interdit si le local est contigu à des locaux occupés par des tiers (habitation ou bureaux). Ce solvant est dangereux pour l’environnement mais également pour la santé.
Le perchloréthylène ou tétrachloroéthylène est classé comme cancérogène probable
Utilisé pour le nettoyage à sec, le perchloréthylène ou tétrachloroéthylène est volatile et pénètre dans l’organisme par contact avec la peau, inhalation des vapeurs ou par ingestion. Il est classé comme cancérogène probable par le Centre international de recherche contre le cancer.
En octobre dernier, les agents de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement de l’aménagement et des transports (DRIEAT) avaient, lors d’une opération coup de poing en Ile-de-France contrôlé 160 pressings. 18 avaient été épinglés dont 13 avec des machines au perchloroéthylène encore en fonctionnement.
Un sur huit en infraction, c’est beaucoup
Sur franceinfo, le président de la Fédération Française des Pressings et Blanchisseries a réagi : “Un sur huit en infraction, c’est beaucoup. Je ne les défends pas. Ils ont enfreint un règlement qui est désormais connu. Il y a eu des aides donc il n’y a aucune raison de poursuivre“, a-t-il expliqué.
Ces gens-là vont disparaître de toute façon. Ils vont tirer le rideau, c’est une évidence
Pour le responsable, les contrôles restent bénéfiques : “Je pense que l’opération coup de poing a eu un effet bénéfique parce qu’elle aura fait réfléchir les derniers récalcitrants, poursuit le représentant. Beaucoup, avec la hausse des prix de l’énergie étaient en limite de rentabilité et n’avaient plus la possibilité d’investir. Ces gens-là vont disparaître de toute façon. Ils vont tirer le rideau, c’est une évidence“.