Uber empêtré dans une affaire d’espionnage de ses clients

Malgré un premier scandale en 2014, Uber est accusé de n’avoir pris aucune mesure pour protéger la vie privée de ses clients. Les employés de la firme avaient en effet la possibilité d’espionner n’importe quel utilisateur.

Uber est une nouvelle fois dans la tourmente. Selon un ancien employé de l’entreprise, la firme n’aurait pas été très regardante quant aux données personnelles de ses clients. De l’utilisateur lambda, en passant par les célébrités et même les ex des employés, personne n’aurait été à l’abri de l’espionnage perpétré par l’entreprise de transport.

Big Uber is watching you

L’information a été révélée par les spécialistes du site américain Revealnews.org, qui ont été contactés par un ancien salarié d’Uber, Ward Spangenberg. Ce dernier, mécontent d’avoir été licencié « abusivement », a décidé de vider son sac auprès de la justice sur les pratiques d’Uber.

Selon lui, n’importe quel employé de la firme peut accéder aux données personnelles de n’importe quel client sans avoir à fournir de justificatif précis. Les abus auraient été nombreux et certains salariés s’en seraient données à cœur joie en espionnant des célébrités, des hommes politiques, des partenaires amoureux ou ex-partenaires… n’importe qui pouvait être espionné en toute impunité et sans vraiment de contrôle de la part de la hiérarchie de l’entreprise.

Le God mode en question

Cette nouvelle affaire d’espionnage que doit affronter Google n’est qu’une émanation de la polémique  du mode « God mode » qu’avait dû affronter Uber en 2014. À cette époque, Uber avait été très critiqué, après la révélation du site Buzzfeed. Un des responsables de l’entreprise avait utilisé ce fameux « God mode » pour suivre les déplacements d’une journaliste qui avait émis des critiques sur l’entreprise. Épinglée, la firme avait alors annoncé une série de mesure pour mieux contrôler l’accès aux données de ses clients par ses employés.

Uber a usé de son droit de réponse en indiquant que la firme faisait très attention aux données personnelles de ces utilisateurs et que des employés qui avaient abusé de ce mode « tout puissant » avaient été licenciés.

Selon Ward Spangenberg, ce ne sont pas les seuls manquements de la firme qui lui aurait également demandé de chiffrer des ordinateurs de l’entreprise à distance lorsqu’elle avait été perquisitionnée afin d’empêcher l’accès à certaines données par les enquêteurs. Des affirmations confirmées par les services fiscaux du Québec.