Snapchat : des employés accusés d’avoir espionné des utilisateurs
Selon deux ex-employés de Snapchat, des équipes de l'entreprise espionneraient des utilisateurs en se servant d'outils initialement mis à leur disposition pour des fins de sécurité et de modération.
L’affaire a été révélée par deux anciens employés de Snapchat, qui affirment ainsi que depuis de nombreuses années, des équipes de l’entreprise espionnent des utilisateurs en se servant d’outils initialement créés pour leur permettre de faire leur travail de modération et d’assister la justice.
Des accusations depuis appuyées par de multiples sources et des courriels, écrit VICE (en anglais). Parmi les contenus qui ont pu être consultés par ces employés, des numéros de téléphone, des adresses et d’autres éléments permettant de localiser l’utilisateur. Il a également été possible d’accéder à des Snaps sauvegardés.
“SnapLion” : un outil de SnapChat détourné de son usage premier
L’un des outils dont se sont servies les équipes de Snap.inc pour accéder à du contenu utilisateur n’est pas de base pas illégal. “SnapLion” est ainsi utilisé afin de répondre aux sollicitations de la justice. Quatre équipes auraient accès à cet outil : celle en charge de gérer le spam et les abus, celle de la relation client, celle responsable de la sécurité du service et enfin une équipe chargée de lutter contre les cas de harcèlement au sein de la plate-forme.
“Très peu de données utilisateur” seraient conservées par l’application
Un porte-parole de Snapchat a réagi à ces accusations par voie de communiqué : “La protection de la vie privée est primordiale chez Snap. Nous conservons très peu de données utilisateur et disposons de politiques et de contrôles sévères pour limiter l’accès interne aux données dont nous disposons. Tout accès non autorisé, de quelque type que ce soit, constitue une violation flagrante des normes de conduite de l’entreprise et, s’il est détecté, entraîne la résiliation immédiate du contrat.”
Interrogé sur la possibilité que des abus aient pu être commis, un ancien haute responsable de la sécurité a donné la réponse suivante : “Je ne peux pas faire de commentaire, mais nous avions très tôt de bons systèmes, en fait sans doute plus tôt que n’importe quelle start-up existante.”
L’application de partage compte actuellement 186 millions d’utilisateurs.