Twitter supprime des publications de Bolsonaro remettant en cause le confinement
C'est dimanche que les vidéos ont été supprimées, Twitter expliquant que ces publications avaient "enfreint les règles" du réseau social.
Jair Bolsonaro s’est attiré les foudres de Twitter. Le compte du président brésilien s’est vu supprimer deux tweets, le réseau social estimant qu’ils avaient “enfreint” ses règles. On pouvait ainsi le voir à Brasilia côtoyer la population et parlant à un vendeur de rue : “Ce que j’ai pu discuter avec les gens, c’est qu’ils veulent travailler. Ce que je dis depuis le début, c’est faisons attention, les plus de 65 ans restent à la maison”.
En contradiction avec son gouvernement
La veille, le ministre de la Santé Luiz Henrique Mandetta avait rappelé l’importance d’un confinement visant à lutter contre la pandémie de Covid-19 qui a infecté 4.256 personnes et fait 136 morts. Deux des trois vidéos ont été supprimées, le réseau social se justifiant ainsi : “Twitter a récemment annoncé dans le monde le renforcement de ses règles pour prendre en compte les contenus qui vont éventuellement à l’encontre des consignes de santé publique émanant de sources officielles et qui pourraient augmenter le risque de transmission du Covid-19”.
“Le Brésil ne peut pas s’arrêter”
Ce n’est pas la première fois que le président d’extrême-droite rejette l’idée même d’un confinement généralisé. Ainsi la semaine dernière, il avait déclaré à la télévision et à la radio : “Le virus est arrivé au Brésil, nous le combattons et ce sera bientôt fini. Notre vie doit continuer. Les emplois doivent être maintenus. Les familles doivent continuer à vivre. Oui, nous devons en revenir à la normalité”.
Dans une autre vidéo supprimée par Twitter, il affirmait encore : “Ce confinement, s’il continue ainsi, avec le nombre de (personnes qui vont se retrouver au) chômage, un peu plus tard, nous allons avoir un très grave problème que nous allons mettre des années à résoudre. Le Brésil ne peut pas s’arrêter, s’il s’arrête, nous devenons le Venezuela”.