Le travail lieu de toutes les discriminations selon l’Organisation internationale du travail
Selon le dernier baromètre du Défenseur des droits, 34% de la population active soutient avoir été victime de discrimination. Les chômeurs en seraient les principales victimes.
Les rapports se suivent et le constat est toujours aussi inquiétant. Selon le dernier baromètre mené conjointement par le Défenseur des droits et de l’Organisation internationale du travail (OIT), plus d’un actif sur trois indique avoir été victime de discrimination sur un lieu de travail ou lors d’une recherche d’emploi.
Discriminations sexuelles et raciales toujours au « top »
Les résultats de ce « 10e Baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi » ont été notamment relayé sur le compte Twitter du défenseur des droits.
Le Défenseur des droits et l'@OITinfo présentent le 10è baromètre de la perception des discriminations dans l'emploi https://t.co/3gntjT6OSw pic.twitter.com/HZYQ9w1CHA
— Défenseur des droits (@Defenseurdroits) March 23, 2017
34 % de la population active aurait été victime de discrimination au travail ou dans sa recherche d’emploi au cours des cinq dernières années.
Dans le détail, l’âge et le sexe (15 %), suivis par l’origine ou la couleur de peau (8 %), le handicap ou l’état de santé (6 %) et enfin les convictions religieuses (2 %) font partie des principaux facteurs recensés. Comme souvent dans les études de ce type, les femmes sont particulièrement touchées, puisqu’elles seraient quatre fois plus nombreuses à subir des discriminations liées au sexe que les hommes.
Les chômeurs en pôle
En se penchant sur les différentes catégories d’actifs, on remarque que les personnes au chômage sont celles qui souffrent le plus de discrimination sur les 5 dernières années (53 %), devant les salariés du public (32 %) et ceux du privé (30 %). Une situation qui s’expliquerait par le profil majoritaire chez les chômeurs qui englobent les caractéristiques les plus exposées (jeunesse, origine, handicap).
Jacques Toubon, le Défenseur des droits, déplore que ce rapport pointe la « faiblesse des politiques en matière de lutte contre les discriminations en 2017, et cela depuis des années, hélas ».
Les résultats du baromètre portent sur un échantillon de 5 117 personnes représentatif de la population de France métropolitaine. Ceux portant sur les expériences de discrimination en milieu professionnel sont analysés pour la seule population active (3 556 personnes).