Traqué en Afrique, le baron de la drogue « Jos joufflu » sommé de payer 96 millions d’euros par la justice néerlandaise

Un trafiquant de drogue surnommé "Jos joufflu", actuellement en fuite et soupçonné de se cacher en Afrique, fait l’objet d’une demande de confiscation record de 96 millions d’euros par la justice néerlandaise.

L’ombre de « Bolle Jos » plane sur l’Europe et l’Afrique

Depuis plusieurs mois, le nom de Jos Leijdekkers, alias « Bolle Jos », s’invite au cœur des enquêtes européennes. À seulement 33 ans, ce baron néerlandais du trafic de cocaïne fait désormais figure de fugitif numéro un, aussi bien pour Europol que pour la justice néerlandaise.

Sa cavale, qui aurait pris racine en Sierra Leone, ne cesse d’alimenter rumeurs et spéculations, alors que la traque prend une ampleur inédite.

Saisie record et fortune illicite

Le montant est vertigineux. Ce lundi 14 juillet 2025, un tribunal des Pays-Bas a exigé que Leijdekkers reverse plus de 96 millions d’euros à l’État, correspondant à des biens acquis illégalement via le commerce de stupéfiants et d’or. Pour mémoire, le parquet espérait initialement récupérer jusqu’à 221 millions d’euros.

Les documents judiciaires font état de près de 127 millions accumulés grâce à ses activités illicites. La justice éclaire ainsi l’étendue impressionnante du réseau mis en place : on lui prête quatorze livraisons majeures de cocaïne, ayant rapporté à elles seules environ 114 millions d’euros en moins d’un an.

Cocaïne, or et condamnation par contumace

L’enquête révèle également un volet inédit : en l’espace de six mois, le trafiquant aurait investi dans près de 975 kilos d’or pour une valeur totale dépassant les 47 millions d’euros. Mais cette ascension fulgurante a trouvé son point d’arrêt judiciaire en juin dernier : reconnu coupable par contumace à Rotterdam, Bolle Jos a écopé de vingt-quatre ans de prison pour avoir organisé le transport massif de cocaïne et commandité un meurtre.

À titre illustratif, ces principaux faits marquants ont contribué à dresser son portrait :

• Avoirs illicites massifs
• Transactions sur l’or à grande échelle
• Poursuites pour assassinat et trafic international

Mystère et réseau d’influence en Sierra Leone

Or la traque ne se limite pas aux frontières européennes. Depuis janvier, les autorités néerlandaises se disent « absolument certaines » que leur cible se cache en Sierra Leone. La récompense offerte par Europol, qui atteint désormais les 200 000 euros, atteste de la détermination des enquêteurs. Une situation rendue encore plus opaque par la circulation d’images montrant le fugitif aux côtés du président sierra-léonais Julius Maada Bio, voire avec sa propre fille. Ces liens présumés avec certains cercles politiques locaux intriguent les observateurs et compliquent considérablement la tâche des autorités européennes.

(source : AFP)