Timbre rouge dématérialisé : les Français n’en veulent visiblement pas

Apparemment le timbre rouge dématérialisé ne prend pas ; en place depuis le 1er janvier dernier, cela ressemble à un flop…

Difficile de faire la différence avec l’envoi d’un mail, sauf ‘grâce au prix’…

Depuis le 1er janvier, La Poste a décidé de ne plus vendre les timbres rouges, qui permettaient d’envoyer des lettres urgentes. Le service est désormais remplacé par l’e-lettre rouge, un courrier dématérialisé. La ‘e-lettre rouge’ est accessible depuis le site internet de La Poste. Seulement les Français ne se précipitent pas vers cette nouveauté, et comme l’explique une consommatrice dans un reportage diffusé sur TF1, “Autant envoyer un mail !“… Il faut dire que pour les personnes à l’aise avec Internet, il est difficile de faire la différence avec l’envoi d’un mail, sauf le prix.

Autant envoyer un mail ! (une consommatrice)

Selon les chiffres donnés par le PDG de La Poste, Philippe Wahl, seuls 3500 envois sont réalisés chaque jour “Ce n’est pas beaucoup“, avoue-t-il. De là à évoquer une possible suppression ? Il a répondu que ‘cela était une piste envisageable’, devant la Commission des Affaires économiques du Sénat.

Une suppression (déjà) envisagée

Le PDG de La Poste reconnait que l’utilisation de ce timbre rouge dématérialisé est bien trop compliqué, même pour les habitués d’Internet…”Soit nous trouverons 5000 à 10.000 personnes par jour qui utiliseront ce service et nous continuerons de le maintenir, soit personne n’en voudra“…

Pourtant, Philippe Wahl se défend : “Industriellement, il fallait supprimer la lettre rouge” car les besoins devenaient tellement marginaux. J’assume, et si j’avais à reprendre la décision, je la reprendrais.”

Le Défenseur des droits alerte depuis des années sur la dématérialisation et l’inégalité d’accès au service public. Certaines populations (personnes âgées, handicapées) ont des difficultés face à la dématérialisation des actes administratifs.

Le Défenseur rappelle que 15 % des Français ne disposent pas d’une connexion Internet à leur domicile ou encore que 28 % des personnes s’estiment peu ou pas compétentes pour effectuer une démarche administrative en ligne.