Tchétchénie : le président Kadyrov appelle les hommes à enfermer leurs épouses

Après les réactions postées sur la toile suite à l'union entre un chef de police déjà marié et une mineure non consentante, le président de la Tchétchénie Ramzan Kadyrov a invité les hommes mariés à empêcher leurs épouses de s'exprimer sur les réseaux sociaux.

Le mariage tant discuté et contesté a été prononcé le 16 mai dernier à Grozny, capitale de la Tchétchénie. La cérémonie unissait un chef de la police locale, âgé d’une cinquantaine d’années et déjà marié, à une jeune femme de 17 ans qui ne souhaitait pas se lier à cet homme.

Fin avril, le journal Novaïa Gazeta informait déjà quant aux futures noces, ce qui n’avait pas manqué de provoquer une vague d’indignation sur la toile, en particulier en Russie. Car ce mariage ne respecterait pas la loi russe de même que des traditions tchétchènes. La première interdit ainsi les mariages précoces (sauf conditions particulières) ainsi que la polygamie, et les secondes apparaissent défavorables aux mariages forcés.

Mariage forcé en Tchétchénie : un proche de Kadyrov épouse une mineure non consentante

Le Figaro nous apprend que les autorités fédérales ont finalement validé ce mariage, le responsable tchétchène affirmant pour sa part que “les parents de la jeune fille ont donné leur bénédiction”. Et en dépit de justifications ne semblant convaincre que leurs auteurs, incluant notamment un officier du Kremlin en charge du droit des enfants en Russie, la gronde et l’indignation n’ont pas cessé.

“Enfermez-les, ne les laissez pas sortir”

Tant et si bien que le président tchétchène Ramzan Kadyrov a réagi dans une récente vidéo, en dirigeant sa parole envers une douzaine de personnes qui s’en seraient pris à lui sur les réseaux sociaux : “Arrêtez cela ! Comportez-vous comme de vrais Tchétchènes”. Avant d’inviter les hommes mariés à des Tchétchènes à enfermer ces dernières et à ne pas les laisser sortir de manière à ce qu’elles ne postent rien sur le net. On apprend d’ailleurs que les messages de protestation avaient été publiés via l’application WhatsApp.