Indre-et-Loire : une adolescente de 14 ans vendue à un homme qui devient son mari
En Indre-et-Loire, une adolescente de 14 ans a été vendue par sa famille à un homme sept ans plus vieux qu'elle. Ce majeur est désormais accusé d'agressions sexuelles et de menaces de mort à l'encontre de la jeune fille.
L’histoire semble avoir débuté en 2016. Deux familles, l’une macédonienne et l’autre kosovare, avaient respectivement convenu de marier une adolescente de 14 ans à un homme de sept ans son aîné. La Nouvelle République rapporte que la jeune fille avait été choisie sur la toile, puis vendue une centaine d’euros à l’autre famille. Fin 2016, l’adolescente avait été présentée à cette dernière, et il lui avait fallu, dès le premier soir, dormir dans le même lit que celui qui était devenu son époux.
Vendu et mariée de force à 14 ans, elle porte plainte l’année suivante
L’adolescente était rapidement tombée enceinte, avant de faire une fausse couche début 2017. En mai de la même année, la jeune fille avait décidé de se rendre à la gendarmerie d’Amboise, en Indre-et-Loire, pour porter plainte contre la famille de son mari. L’adolescente disait être “traitée comme une esclave”. À sa sortie de la gendarmerie, elle avait été prise à partie par son époux, qui l’avait suivie, avant que celui-ci ne soit interpellé.
L’union annulée suite à une seconde enquête
Le procureur de la République avait demandé l’ouverture d’une enquête pour “traite d’êtres humains”. En décembre 2017, l’adolescente avait accouché, elle qui ne voulait pas d’enfant. Après que son passeport lui avait été confisqué par la famille de son mari, elle s’était rendue, en mars 2018, à la même gendarmerie pour signaler des menaces de mort reçues par téléphone. L’enquête alors lancée pour “viol et menaces physiques” aura conduit à ce que le mariage soit annulé.
Il dit qu’il ne lui donnait pas son âge
Mercredi, devant le tribunal correctionnel de Tours, le prévenu a déclaré qu’il ne pensait pas que la jeune fille était mineure quand il l’a rencontrée. La plaignante a quant à elle assuré qu’il n’y avait pas eu de viols. 18 mois de prison dont 10 avec sursis ont été requis, avec un jugement attendu pour le jeudi 20 octobre prochain.