Fraude bancaire non-remboursée aux clients : UFC-Que choisir porte plainte contre 12 banques
Pour l’association UFC-Que choisir, 12 banques n'ont pas respecté le droit des consommateurs victimes de fraude bancaire. Explications.
Si la question est : ‘Les banques respectent-elles le droit des consommateurs lorsqu’ils sont victimes de fraude bancaire ?’, la réponse de l’association UFC-Que choisir est limpide : c’est non. Rappelons tout de même que la fraude bancaire est en hausse de plus de 150% en 2020 par rapport à
2010.
Face à ce constat, l’organisme a décidé de déposer des plaintes contre 12 établissements bancaires et de crédit qui ne respectent pas le droit. Ce jour dans son communiqué de presse, l’association précise avoir analysé 4.300 signalements faits par des consommateurs à l’association entre 2019 et 2022. Ces signalements concernaient les pratiques des établissements bancaires et de crédit qui ne respecteraient pas leurs droits. En l’occurrence, les banques refuseraient de rembourser les clients lorsque ceux-ci ont été victimes d’une fraude bancaire”, est-il écrit.
La loi impose aux banques de rétablir immédiatement le compte des victimes de fraudes sauf si les clients ont fait preuve de négligence avérée. L’UFC-Que choisir vise donc BNP Paribas, le CIC, la Société générale, La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, LCL, Boursorama, Nickel, Cetelem, Floa Banque et ING.
La méthode la plus répandue des banques consiste à accuser les victimes de ‘négligence’
Dans ces chiffres, la FBF (Fédération bancaire française) assure qu’une fraude sur six n’est pas remboursée mais l’UFC-Que Choisir fait remarquer qu’à travers la multitude de refus injustifiés les banques tentent de s’affranchir de leur obligation en tentant de démontrer la négligence personnelle de leurs clients pour refuser de les rembourser.
Coupables de pratiques commerciales trompeuses
L’UFC-Que Choisir explique : La méthode la plus répandue des banques consiste à accuser les victimes de ‘négligence’. Un alibi non recevable d’autant moins quand l’opération a été validée avec le seul SMS. Arrive en deuxième position le refus systématique de rembourser en cas d’authentification renforcée, sans que la banque n’apporte la preuve que son client est à l’origine du paiement. Au pied du podium, d’autres banques tentent de se justifier en indiquant que leur assurance refuse toute prise en charge.
Elles dupent les clients sur l’étendue de leurs droits
En en laissant croire, de la sorte aux consommateurs qu’ils n’ont aucun droit au remboursement, les banques se rendent, selon nous (UFC-Que Choisir, NFLR), coupables de pratiques commerciales trompeuses. Elles les dupent sur l’étendue de leurs droits, écrivent nos confrères.