Selon l’ONU, l’égalité entre hommes et femmes aura lieu « dans 300 ans » au plus tôt
Lundi, le secrétaire général des Nations unies a déploré que l'égalité entre les hommes et les hommes ne puissent être atteinte, au mieux, que "dans 300 ans".
Lundi à New York (États-Unis), où doit se tenir une nouvelle Commission de la condition de la femme (CSW), le secrétaire général des Nations unies (ONU) António Guterres a déploré qu’un objectif de société pourtant primordial ne puisse être atteint avant des siècles.
Égalités des sexes : pas tout de suite en raison de certains droits encore mondialement « violés »
Dans des propos rapportés traduits par Sud Ouest, M. Guterres a ainsi déclaré que « l’égalité entre les sexes s’éloigne de plus en plus », et qu’« au rythme actuel, (l’organisation) ONU Femmes la fixe à dans 300 ans ». Pourquoi une telle attente ? Les « droits des femmes [sont] maltraités, menacés, violés à travers le monde », a regretté le secrétaire général de l’ONU, ajoutant que « le progrès effectué depuis des décennies [disparaît] sous nos yeux ».
Le retour en arrière de l’Afghanistan
António Guterres a mentionné l’Afghanistan, où les talibans ont pris le pouvoir en 2021 et où « les femmes et les filles ont été effacées de la vie publique ». Sans citer d’autres nations, le secrétaire général a indiqué que dans « nombre d’endroits, les droits de reproduction sexuelle des femmes reculent et les filles qui vont à l’école risquent d’être enlevées et agressées ».
Sciences et technologies : « 3% des lauréats de prix Nobel » sont des femmes
« Des siècles de patriarcat, de discrimination et de stéréotypes pénibles ont créé un fossé entre les sexes, dans les sciences et les technologies », a poursuivi le représentant de l’ONU, soulignant que les femmes ne constituent que « 3 % des lauréats de prix Nobel » dans ces derniers secteurs. Et d’avoir salué les chercheuses française « Emmanuelle Charpentier et américaine Jennifer Doudna qui ont été historiquement la première équipe de femmes à remporter un prix Nobel en sciences il y a trois ans ». « Le patriarcat contre-attaque. Nous aussi. Je suis ici pour affirmer clairement et avec force : les Nations unies se tiennent partout aux côtés des femmes et des filles », a conclu le secrétaire général.