Santé : la France va investir 100 millions d’euros dans un nouveau pôle d’excellence de lutte contre le cancer

La lutte contre le cancer va bénéficier d'un investissement de 100 millions d'euros de la part du gouvernement français.

Nos chercheurs partent trop souvent à l’étranger…

Samedi 4 février, c’était la ‘Journée mondiale contre le cancer 2023’. Les cancers représentent en France la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme. En 2018, le nombre total de nouveaux cas de cancer est estimé à 382 000 dont 54 % chez l’homme.

Le « Paris Saclay cancer cluster », un pôle d’excellence

Afin d’accroître la recherche contre le cancer et mettre au point de nouveaux traitements plus novateur, le pôle d’excellence en oncologie de Paris-Saclay est doté d’un fonds de 100 millions d’euros, sur 10 ans. Le gouvernement a annoncé le lancement d’un « pôle d’excellence », le « Paris Saclay cancer cluster ». Gustave-Roussy, l’Inserm, l’Institut polytechnique de Paris, Sanofi et l’Université Paris-Saclay espèrent que ce « biocluster » sera le chaînon qui manque pour le moment en France entre la recherche et l’arrivée de solutions thérapeutiques et industrielles de lutte contre le cancer.

L’idée est de regrouper toutes les compétences sur la thématique de l’oncologie

L’entourage de Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’est prononcé sur cette évènement : « L’idée est de regrouper toutes les compétences sur la thématique de l’oncologie. Cela permettra de faciliter et accélérer les projets industriels du médicament dans le domaine de l’oncologie. Nos chercheurs partent trop souvent à l’étranger, il faut se donner les moyens de retenir les talents, d’en accueillir de nouveaux« .

Le directeur général de Gustave Roussy (Centre de traitement du cancer à Villejuif), le Pr. Fabrice Barlesi approuve cet investissement : « Quand on regarde notre capacité à déposer des brevets, c’est-à-dire faire en sorte que les fruits de cette recherche puissent éventuellement être exploités, on voit qu’on est un petit peu moins bon. La création de compagnies est également encore un peu moins bonne (comme les start-ups). Et quand on regarde leur capacité à se développer et atteindre une visibilité mondiale, c’est extrêmement difficile« .