Pourquoi la truffe est-elle surnommée « Fruit du diable » ?
La truffe, malgré son statut actuel de produit de luxe, n'a pas toujours bénéficié de cette image. Vous aimeriez savoir comment sa perception a évolué au fil du temps ?
Tl;dr
- La truffe, précieux produit culinaire, attire les gourmets.
- Longtemps considérée comme le « fruit du diable », elle a su se réhabiliter.
- De nos jours, on l’appelle le « diamant de la cuisine ».
Un mets d’exception : La truffe
La truffe, ce champignon singulier, est devenue un produit de luxe qui s’arrache à prix d’or. Il n’est pas rare de la retrouver dans les plus grands restaurants, élevant au rang d’exception les plats qu’elle accompagne. Parmi les variétés les plus convoitées, citons la truffe noire du Périgord (Tuber melanosporum) et la truffe blanche (Tuber magnatum). Ces délicatesses sont appréciées pour leurs saveurs uniques.
La truffe à travers les âges
L’histoire de la truffe est marquée par une dualité surprenante. En effet, malgré son appréciation depuis l’Égypte antique, cet ingrédient a longtemps été victime de préjugés. Au Moyen Âge, la truffe, de par son développement mystérieux et sa couleur sombre, était considérée comme un « fruit du diable » ou un « fruit de Satan ».
De l’ombre à la lumière
C’est grâce à la théorie des signatures, selon laquelle la forme des plantes indique leurs propriétés médicinales, que la truffe a regagné ses lettres de noblesse. Son aspect évoquant celui des testicules, elle fut considérée comme aphrodisiaque, ce qui a sans doute participé à sa réhabilitation.
C’est ainsi qu’elle a retrouvé sa place sur les tables prestigieuses, de la royauté au clergé. C’est Jean Anthelme Brillat-Savarin qui, en 1825, lui a attribué le surnom qui lui colle encore à la peau aujourd’hui : le « diamant de la cuisine« .
Un véritable trésor culinaire
Aujourd’hui, la truffe du Périgord peut se négocier autour de 1500 euros le kilo tandis que la truffe blanche d’Alba peut atteindre jusqu’à 7 000 euros le kilo. Une valeur qui, bien que loin du prix du diamant, reste inaccessible pour beaucoup.
Ainsi, la truffe est passée d’un statut de « fruit du diable » à celui de « diamant de la cuisine », un témoignage de la façon dont les perceptions peuvent évoluer au fil du temps.