Pourquoi dit-on “être coiffé(e) au poteau” ?
L'expression "être coiffé(e) au poteau" s'emploie dans le cas d'une compétition que l'on a perdue de justesse. Mais pourquoi, notamment, cette référence capillaire ?
Quand on assiste à une compétition, notamment de vitesse, où le premier devient second dans les ultimes secondes, ce malheureux est “coiffé au poteau”. Par là, on veut dire qu’il a été battu de justesse. Cette expression est encore utilisée de nos jours, mais son origine est sans doute moins connue que sa signification.
“Être coiffé(e) au poteau” : une origine du siècle dernier
L’expression “être coiffé(e) au poteau” est apparue au début du XXe siècle, soit il n’y a finalement pas si longtemps. C’est dans le domaine hippique qu’elle a fait ses premiers pas, ou plutôt son premier trot. Dans ce genre de courses, la ligne d’arrivée se présentait sous la forme d’un poteau peint en blanc et placé du côté intérieur de la piste. Voilà donc pour l’histoire du poteau.
Les courses hippiques et la crinière des équidés
Pour ce qui est d’être “coiffé(e)”, on désignait de la sorte un cheval qui dominait la concurrence ou qui venait de dépasser un adversaire avec lequel il était au coude-à-coude. Il était fait référence là aux cheveux des chevaux qui, à l’instar des êtres humains, se trouvent au-dessus de leur tête. Ainsi, à la base, quand un cheval remportait la victoire avec une avance minime et obtenue au dernier moment, on disait qu’il avait “coiffé au poteau” son rival puisque sa crinière avait été déterminante ici. De nos jours, cette expression ne s’emploie plus uniquement dans les courses hippiques, et s’observe par exemple dans le cyclisme ou tout autre sport de vitesse.