Piratage de Charlie Hebdo : des proches du régime iranien selon Microsoft
Vendredi, un responsable de Microsoft a mis en cause des pirates proches du régime iranien dans la cyberattaque récemment essuyée par la revue satirique française Charlie Hebdo.
Le vendredi 3 février, l’entreprise américaine Microsoft a mis en cause un groupe de pirates proches du régime iranien dans la récente cyberattaque de Charlie Hebdo. En début d’année, ceux qui se font appeler les « Joly Souls » avaient déclaré avoir obtenu les données personnelles de plus de 200 000 abonnés et clients de la revue satirique française. Ouest-France rapporte qu’un échantillon de ces informations avait été publié.
Cyberattaque de Charlie Hebdo : des données proposées à la vente pour 20 bitcoins
Toujours selon Microsoft, le groupe de pirates aurait mis en vente ces données confidentielles pour 20 bitcoins, ce qui correspondait à environ 340 000 dollars. Il se trouve cependant, comme relevé par un représentant de la firme américain dans un billet de blog, ce que ne sont pas les « Joly Souls » qui étaient à l’origine de cette cyberattaque, mais la société de cybersécurité iranienne Emennet Pasargad. Une entreprise déjà impliquée dans la perturbation des élections américaines de 2020, et que Microsoft désigne également sous le nom de Neptunium.
Un concours international de caricatures qui aurait déplu
C’est vraisemblablement un concours international de caricatures organisé par Charlie Hebdo qui aurait motivé les pirates à réagir. L’initiative du journal visait à produire « la caricature la plus drôle et méchante d’Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d’Iran ». Au niveau officiel, les relations entre la France et l’Iran s’étaient déjà tendues suite au lancement de ce concours.
Divulgation de données sensibles : une « grave menace » affirme Microsoft
« Quoique l’on pense des choix éditoriaux de Charlie Hebdo, la publication de données personnelles de dizaines de milliers de ses clients constitue une grave menace », ajoute Microsoft. Charlie Hebdo n’aurait pas exprimé le souhait de s’exprimer sur cette affaire.