Paris : une mère condamnée à 14 ans de prison pour être partie en Syrie avec quatre enfants

Vendredi, la cour d’assises spéciale de Paris a condamné une mère de famille à 14 années de réclusion pour être partie en Syrie avec son compagnon et quatre enfants âgés de trois semaines à 5 ans.

Vendredi, la cour d’assises spéciale de Paris a rendu son verdict dans l’affaire d’une mère de famille radicalisée jugée pour être partie en Syrie avec son compagnon et quatre enfants. Cette femme vient ainsi d’être condamnée à 14 années de réclusion, comme le relate le site du Monde. Elle était jugée depuis lundi pour, entre autres, « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « soustraction d’enfants » et « délaissement de mineurs ».

Radicalisée, elle est interpellée de retour de Syrie mais sans l’un de ses enfants

En août 2014, cette Iséroise était partie rejoindre l’organisation djihadiste Daesh à Raqa avec son compagnon et quatre enfants : trois fillettes de 3 à 5 ans nées de leurs précédentes unions et un bébé de trois semaines. Depuis, le compagnon de cette femme serait mort au combat en Syrie. La mère de famille avait été interpellée le 10 octobre 2016 à l’aéroport de Roissy alors qu’elle rentrait de Syrie. Un enfant manquait cependant à l’appel, Jana, la fillette de son compagnon qui, à ce jour, demeure introuvable. La peine rendue vendredi est apparue conforme à celle qu’avait requise l’avocat général, pour qui la prévenue a témoigné d’un « égocentrisme effroyable en n’affichant « à aucun moment une capacité d’empathie ».

La prévenue serait apparue choquée lors du verdict

Le président a pour sa part parlé de faits « d’une particulière gravité » et, concernant l’accusée,  d’une « participation en connaissance de cause à une entreprise criminelle » et « sanguinaire ». Selon lui, « seule une peine ferme significative pouvait être prononcée dans ces conditions ». L’avocate de la mère de Jana, qui s’était constituée partie civile, a déclaré que cette condamnation était « nécessaire pour une prise de conscience » et pour que la prévenue « serve d’exemple aux autres mamans parties avec des enfants ». Les deux avocats de l’accusée, qui serait apparue choquée lors du verdict, ont indiqué qu’ils allaient interjeter appel, estimant ainsi « la peine comme totalement disproportionnée ».