Ordre des Médecins : le professeur Joyeux encourt la radiation
Pour des propos alarmistes tenus en 2015 sur la vaccination, le professeur Henri Joyeux comparaît depuis vendredi devant la chambre disciplinaire du Conseil de l’Ordre des Médecins de Languedoc-Roussillon. Il risque la radiation.
En juin dernier, le Conseil National de l’Ordre des Médecins lançait une procédure disciplinaire à l’encontre du professeur Henri Joyeux. Lui était alors reproché d’être à l’origine d’une pétition, « Vaccin obligatoire : les Français piégés par la loi et les laboratoires ! », prêtant notamment au vaccin Infanrix Hexa de GSK un risque sanitaire prononcé.
Outre la procédure engagée, l’Ordre des Médecins aura répliqué à cette pétition en déclarant que « les propos du Pr. Joyeux ne se fondent sur aucune preuve scientifique, voire alignent des contre-vérités ». Et d’avoir ajouté que l’Académie de Médecine partageait un avis semblable.
Henri Joyeux : un risque de radiation et une pétition à un million
À l’époque, et en dépit de la réaction de l’Ordre des Médecins et de l’Académie de Médecine, plusieurs centaines de milliers personnes avaient signé le texte du professeur Joyeux. L’an passé, à la mi-mai, on comptait déjà plus de 350.000 signataires, un chiffre qui aura gonflé pour s’approcher des 680.000 fin juin. À l’heure actuelle, ils sont plus d’un million.
La pétition pourrait cependant perdre son poids en cas de radiation du praticien. C’est ainsi ce que risque Henri Joyeux, qui comparaît depuis vendredi devant la chambre disciplinaire du Conseil de l’Ordre des Médecins de Languedoc-Roussillon (Montpellier).
« Je ne suis pas anti-vaccin »
Le professeur est donc accusé d’avoir « déconsidéré la profession » par la tenue de « discours alarmistes » basés sur des « preuves scientifiques non établies ». En juin dernier, M. Joyeux s’était dit ne pas faire « partie de l’Opus Dei » ni « d’une secte ». Le praticien ne se considérait de même « pas homophobe », « pas rétrograde » et « pas anti-vaccin ».
Il aura également répondu à sa manière aux « attaques infondées » visant sa pétition. Ses regrets exprimés plus récemment, en mai 2016, concernaient « le procès politique » dont il s’estimait victime, un procès n’étant selon lui « pas à la hauteur du débat de fond que nous devons avoir sur la vaccination et la pénurie de DT-Polio ».