Vaccins : le Pr Joyeux anti-vaccins attaqué par l’Ordre des Médecins
Le Conseil National de l'Ordre des Médecins vient d'engager une procédure disciplinaire à l'encontre du professeur Henri Joyeux. Il est reproché à ce dernier d'avoir tenu des propos à risque sur la vaccination. Les labos derrière l'ordre des médecins ?
Il y a de cela plusieurs semaines, le professeur Henri Joyeux lançait une pétition dont l’intitulé n’allait certainement pas passer inaperçu auprès des responsables de l’État français. Une pétition nommée donc “Vaccin obligatoire : les Français piégés par la loi et les laboratoires !” que le praticien avait rédigé à l’attention de la ministre de la Santé Marisol Touraine.
En résumé, le texte demandait à ce que les parents aient la possibilité d’opter pour le DTPolio sans aluminium au moment de vacciner leur enfant. Et non d’être contraint, comme c’est le cas jusqu’à présent, à choisir l’Infanrix Hexa présentant (d’après la pétition) des caractéristiques à risque pour le nourrisson.
Henri Joyeux : le professeur attaqué pour ses propos sur la vaccination
Il se trouve que cette pétition a été grandement validée par les internautes, avec plus de 350 000 signatures observées mi-mai et quasiment 680 000 en cette fin juin. Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), ne partageant pas la position du médecin cancérologue, a cependant tenu à rappeler à l’ordre le professeur Joyeux, en lançant ainsi à son encontre une procédure disciplinaire.
Les propos du Pr. Joyeux ne se fondent sur aucune preuve scientifique, voire alignent des contre-vérités, comme l'a rappelé @acadmed
— Ordre des Médecins (@ordre_medecins) June 25, 2015
L’Ordre des Médecins déjà prêt à faire appel
Dans des propos cités par Pourquoi Docteur ?, le président de l’Ordre Patrick Bouet a détaillé durant un point presse les deux infractions attribués au professeur : “D’une part, il a tenu des propos non appuyés sur des bases scientifiques qui, aujourd’hui, portent atteinte à la profession de médecin. D’autre part, son discours peut être ‘dangereux’ pour la population, puisqu’il s’agirait de discréditer le mécanisme de vaccination préventive, alors que nous considérons qu’il est de la responsabilité du médecin d’accompagner les actions de santé publique inscrites dans le Code de déontologie.” Après s’être réuni en session, le CNOM a donc décidé de plainte contre Henri Joyeux, en se disant d’ailleurs prêt à faire appel d’une éventuelle future relaxe prononcée à l’encontre du praticien. On apprend au passage que ce dernier disposera d’un maximum de huit mois pour préparer sa défense.