Orange et SFR : Une lourde amende de plus de 180 millions d’euros
Orange et SFR avaient été au cœur d’une polémique après la plainte de Bouygues Telecom. Les deux premiers opérateurs étaient accusés d’appliquer des stratégies anticoncurrentielles. L’Arcep a donc rendu son verdict, ils sont lourdement sanctionnés.
En 2006, Bouygues dépose une plainte contre les deux opérateurs, il estime que les pratiques tarifaires ne sont pas adaptées et les remises étaient jugées anticoncurrentielles. Les réductions étaient attribuées sous la forme de numéros cadeaux par exemple. Avec cette stratégie, SFR et Orange pensaient que les familles allaient se regrouper chez le même opérateur, leur permettant ainsi d’attirer les consommateurs. Cette méthode de fidélisation pénalisait ainsi Bouygues Telecom qui possède un nombre d’abonnés bien moins important. Ce concept a duré plusieurs années et le préjudice pour Bouygues serait assez important, il avait donc décidé de porter plainte. Certes, les formules appliquées en 2006 ne sont plus vendues, mais près de 4 millions de clients bénéficient encore de ces réductions.
Orange et SFR font appel
Ce verdict survient après une enquête de 6 ans. L’Arcep a donc examiné avec rigueur le dossier et le verdict vient de tomber. Orange devra payer 117.4 millions d’euros et SFR, près de 65.7 millions d’euros. Ainsi, l’État recevra une somme assez importante de plus de 180 millions d’euros. Bien sûr les deux opérateurs n’acceptent absolument pas ce verdict, ils ont décidé de faire appel. L’Arcep indique par le biais de son président, Bruno Lasserre que l’autorité devra faire face à une bataille juridique très longue. Dans un communiqué, Orange a partagé ses intentions et surtout sa colère « Nous regrettons une stratégie de marché de Bouygues systématiquement contentieuse face aux innovations de ses concurrents, plutôt qu’une stratégie commerciale dont l’efficacité est démontrée par les évolutions du marché mobile ces dernières années ».
Le secteur de la téléphonie est donc chamboulé avec cette condamnation. L’arrivée de Free Mobile a également entraîné des problèmes du côté des opérateurs. L’Arcep estime que la société de Xavier Niel a permis de redonner un coup de fouet au secteur. L’autorité, selon le président estime qu’il est nécessaire d’avoir des turbulences, car « une économie concurrentielle, c’est une économie de l’innovation ».