Nucléaire : distribution de comprimés d’iode dès janvier près des centrales
En janvier 2016 sera lancée une campagne de distribution de comprimés d'iode près des centrales nucléaires de France. La précédente opération de ce type datait de 2009 et se devait d'être réitérée.
En 1997 était lancée en France la première campagne de distribution préventive de comprimés d’iode. Une opération qui avait pour objectif de sécuriser la santé des personnes vivant aux alentours de centrales nucléaires. Et si, jusqu’à présent, on ne compte finalement que quatre campagnes de ce genre, c’est en raison de la durée de validité des comprimés en question.
Nos confrères du Parisien rapportent en effet que ceux-ci ne sont valables que durant sept ans. Au-delà de cette période, il convient par conséquent de les remplacer. Et étant donné que la dernière campagne en date remonte à 2009, il n’est donc pas étonnant que la prochaine intervienne à partir de janvier prochain.
Distribution de comprimés d’iode près des centrales nucléaires : la cinquième campagne dès janvier
L’annonce a été émise par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui rappelle que dans l’éventualité d’un accident nucléaire, ces comprimés d’iode stable représentent un moyen « simple et efficace » de défendre la thyroïde contre l’agression de l’iode radioactif. Le directeur général adjoint de l’ASN Alain Delmestre fait d’ailleurs savoir qu’« il ne s’agira pas seulement d’une campagne de distribution d’iode mais aussi d’une campagne d’information sur le risque nucléaire ».
Environ 400.000 foyers concernés
Quant à la distribution en elle-même, elle vise à concerner 500 communes, 2.000 établissements ouverts au public et quelque 400.000 foyers situés dans un rayon de 10 kilomètres autour des 19 sites nucléaires d’EDF. M. Delmestre, également en charge du comité de pilotage de la campagne, précise qu’une distribution au-delà du secteur prévu pourra avoir lieu si besoin et ce par l’acheminement de stocks départementaux de pastilles d’iode. En ajoutant pour finir qu’« on sait qu’un accident nucléaire est possible en France, même si ce n’est pas quelque chose de probable, loin de là. Ce que l’on souhaite, c’est pouvoir faire progresser la conscience du risque dans l’opinion publique, en tout cas pour les populations qui vivent à côté des centrales nucléaires. Il y a des choses à faire, il y a des choses à connaître et il y a des principes à mettre en place. »