Google mise sur la réouverture d’une centrale nucléaire pour soutenir la puissance de son intelligence artificielle

Image d'illustration. Centrale nucléaire moderne sous ciel bleuADN
Google s’apprête à remettre en service une centrale nucléaire américaine afin de répondre aux besoins énergétiques croissants de ses infrastructures dédiées à l’intelligence artificielle, illustrant ainsi les enjeux majeurs de consommation électrique liés à cette technologie.
Tl;dr
- Google relance une centrale nucléaire pour alimenter l’IA.
- L’essor de l’IA dope la demande en électricité.
- Troisième projet similaire aux États-Unis en deux ans.
L’intelligence artificielle, moteur du renouveau nucléaire
Le paysage énergétique américain se transforme à mesure que la demande électrique explose, dopée par l’essor spectaculaire de l’intelligence artificielle. Après avoir longtemps stagné, la consommation d’électricité a bondi ces trois dernières années. Un phénomène principalement lié à la montée en puissance de l’IA générative, particulièrement énergivore, qui alimente une frénésie de recherche et d’investissement chez les géants de la tech.
Google réactive Duane Arnold avec NextEra Energy
C’est dans ce contexte que Google a annoncé, lundi 27 octobre 2025, un accord majeur avec NextEra Energy. L’objectif ? Remettre sur le réseau, début 2029, la centrale nucléaire Duane Arnold, située dans l’Iowa. Une initiative stratégique pour renforcer les infrastructures nécessaires au développement de ses activités en intelligence artificielle.
« La pierre angulaire de cette collaboration est le redémarrage prévu de Duane Arnold », expliquent les deux partenaires, qui insistent sur le caractère « propre et fiable » de l’énergie nucléaire.
Vers une renaissance du nucléaire américain ?
Il s’agit là du troisième projet du genre dévoilé récemment par des acteurs majeurs du secteur : après Palisades (Michigan) en 2023 et Three Mile Island (Pennsylvanie) en 2024, c’est un nouvel exemple du retour en grâce d’une filière longtemps négligée outre-Atlantique. Fermée initialement en 2020 par NextEra Energy, préférant alors miser sur l’éolien jugé plus rentable, la centrale Duane Arnold s’apprête donc à reprendre vie pour répondre à une demande devenue pressante.
Dans l’immédiat, pour pallier le déficit énergétique des centres de données – ces vastes installations assurant le stockage et le traitement des données liées à l’IA –, les géants technologiques privilégient souvent le recours au parc nucléaire déjà existant. Certes, nombreux sont ceux qui investissent également dans les petits réacteurs modulaires (SMR) ; cependant, leur déploiement n’est pas attendu avant la fin de la décennie.
Nouvelles priorités énergétiques à l’ère numérique
Au final, cette alliance entre Google et NextEra Energy illustre une évolution majeure : face aux exigences colossales de l’économie numérique, les anciennes solutions redeviennent parfois incontournables. Et si demain, relancer d’anciennes centrales nucléaires devenait tout simplement la norme ?