Nicolas Bedos se positionne pour l’euthanasie, confie avoir souhaité aider Guy Bedos à mourir
L'acteur raconte avoir roulé jusqu'à une pharmacie pour acheter un médicament pour aider son père à mourir.
C’est un cri du cœur de Nicolas Bedos en faveur de l’euthanasie. Un témoignage poignant de la part de l’acteur que nous partage L’Obs, qui a pu rencontrer l’homme et parler de ce sujet très sensible. Le réalisateur a expliqué avoir souhaité aider son père à mourir, Guys Bedos, disparu à l’âge de 85 ans en 2020. Dans cette interview, Nicolas Bedos raconte qu’un ami médecin de sa mère lui a permis d’avoir du Rivotril pour tuer son père, et que l’enquête n’aurait pas été plus loin, parlant d’une « tolérance tacite ».
Nicolas Bedos voulait aider son père à mourir
C’est un médicament que Nicolas Bedos est allé acheter pour aider Guy Bedos à mourir, prescrit par un médecin. Un médecin qui a confié à l’acteur et réalisateur qu’il n’y aurait pas d’enquête, lui conseillant de « vider entièrement le flacon dans sa bouche ». C’est ce que Nicolas Bedos a expliqué dans une interview pour l’Obs, se revoyant « sur mon scooter, me rendant à la pharmacie pour acheter la mort de l’homme que j’aime le plus au monde ».
Finalement, Nicolas Bedos n’utilisera pas ce médicament. Guy Bedos a été accompagné dans ses derniers instants par un médecin réputé pour son savoir-faire. L’acteur explique avoir pris conscience ce jour-là que la loi actuelle n’est pas pensée pour aider les malades à mourir.
La conversation que j’aurai ce jour-là avec lui est la parfaite illustration des limites de la loi actuelle. Elle laisse nos soignants dans un flou d’interprétation qui les plonge eux-mêmes dans des dilemmes éthiques. (…).
Nicolas Bedos confie avoir toujours eu cette envie partagée de « débrancher la machine » avec Guy Bedos.
Il y a des pères qui partagent la passion du football ou de la guitare avec leur fils, mon père et moi avons toujours eu en commun une relation étroite avec l’envie de débrancher la machine, faisant de cette idée une sorte de compagne presque réconfortante en cas de désespoir, de déroute affective ou intellectuelle.