Nantes : des individus s’introduisent au CHU pour libérer un homme appréhendé

Dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs individus ont fait irruption au CHU de Nantes pour y libérer un homme appréhendé un peu plus tôt. Deux personnes ont depuis été placées en garde à vue.

Dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 janvier, le CHU de Nantes (Loire-Atlantique) a vu un groupe d’individu pénétrer violemment dans son enceinte pour y libérer un homme que les forces de l’ordre avaient appréhendé un peu plus tôt. Jeudi soir, rapporte La Dépêche du Midi, les policiers avaient repéré une voiture roulant à vive allure. Après l’usage, par les autorités, d’une herse pour stopper le véhicule, le conducteur avait perdu le contrôle de ce dernier. Après avoir tenté de fuir, l’automobiliste avait été interpellé, tout comme son passager.

Aux urgences pour des maux de ventre, il est libéré par des individus

Le conducteur a ensuite été conduit aux urgences du CHU de Nantes après avoir exprimé des douleurs au ventre. Il était aux alentours d’une heure du matin quand plusieurs individus ont fait irruption dans l’établissement hospitalier. Ils ont pris à partir du personnel et des personnes qui assuraient la surveillance du patient dans un box de traumatologie. La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Loire-Atlantique indique en outre qu’à l’extérieur du CHU, “une quinzaine d’individus ont protégé la fuite” du conducteur interpellé.

Huit plaintes déposées

Un homme de 21 ans qui avait pénétré dans l’hôpital pour protéger la fuite a été placé en garde à vue, tout comme le passager du véhicule. En tout, huit plaintes ont été déposées : trois par des policiers dont l’un a été blessé au genou et cinq par le personnel hospitalier violenté. Par voie de communiqué, le syndicat Unsa-Police a déploré “une fois de plus que des policiers soient blessés dans l’exercice de leurs fonctions à Nantes”. “Il est grand temps que nos gouvernants, au vu de la dégradation du climat ambiant sur la sixième ville de France, dotent enfin la police nationale de moyens humains et matériels à la hauteur des enjeux”, a-t-il été ajouté.