Médicaments : le générique, c’est pas automatique

Un sondage Ifop/PHR met en avant le recul des médicaments génériques, avec une perte de cinq points depuis 2011.

Le générique perd des points dans l’hexagone : 57% des personnes interrogées seraient prêtes à accepter systématiquement des médicaments génériques, contre 62 % en 2011. L’ANSM (ndrl : Agence Nationale de Sécurité du Médicament) se veut rassurante face à cette méfiance croissante des français et veut casser cette image de « médicaments au rabais » qui colle à la peau des génériques. En un an, on est passé de 77% à 72% de français qui jugent les médicaments génériques aussi efficaces que les originaux. Du côté de l’ANSM, on met en avant une désinformation sur le sujet. La suppression du tiers payant en cas de refus des génériques est également pointée du doigt. Pour 46% des personnes interrogées, cette loi de 2006 porte atteinte à leur liberté.Lucien Bennatan, du groupe PHR, va dans ce sens et exprime son souhait de remplacer cette loi sur le tiers payant « par une action pédagogique, relayée à travers une campagne d’information nationale et qui serait soutenue par les pharmaciens ».

Les autorités jugent le taux de substitution actuel de 76% trop faible. Malgré les réticences, on devrait voir les génériques se développer au fil des ans. Ils ont des avantages économiques que 82% des français ne remettent pas en cause. La Sécurité sociale y trouve également son compte. En remboursant autour de 700 millions de boîtes de génériques par an, elle réalise une économie de 1,3 milliard d’euros par an. Avant de conquérir le cœur des français, les professionnels de la santé sont conscients qu’il leur reste un long chemin à parcourir. Cela promet une belle campagne de sensibilisation dans les mois à venir.