Médiathèque fermée à Nîmes : “les agents étaient parfois contrôlés par les dealers !” ; un député demande l’envoi de l’armée

Un journaliste d'M6 frappé, des agents de la médiathèque fouillés et contrôlés par des dealers, le quartier sensible de Pissevin dans la périphérie de Nîmes devient invivable pour les habitants.

En début de semaine, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (Les Républicains) prenait la décision de fermer sa médiathèque Marc Bernard (secteur Pissevin) jusqu’à nouvel ordre, délaissant encore un peu plus ce quartier sensible pour ses habitants. Une zone de non-droit de plus dans un quartier proche du centre Hospitalier Universitaire.

Gérald Darmanin a condamné “fermement l’agression” du journaliste

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur) et la Préfète du Gard ont condamné l’ensemble de ces actes. Darmanin a annoncé qu’une “compagnie de CRS sera envoyée en renfort dans les prochaines heures afin de garantir la paix publique”.

Il faut envoyer l’armée pour rétablir l’ordre

Gangréné par le trafic de drogue, le quartier est devenu impossible pour les habitants. Adjoint délégué au personnel de la Ville de Nîmes, Pascal Gourdel s’est exprimé sur RTL : “Ce qui a dicté le choix de fermer la médiathèque, c’est d’abord de mettre en sécurité les 18 agents. C’est un point de deal très important s’est installé à proximité de l’entrée de la médiathèque ; ils contrôlent tous les accès. Il faut des décisions en profondeur“, a confié l’adjoint.

Invité dans l’émission “Morandini Live” sur CNews, Yoann Gillet (député RN du Gard) se met à la place des citoyens de ce secteur : “Ce quartier manque de forces de l’ordre, ça manque de sécurité. C’est le problème de la justice aussi. Il y a beaucoup d’arrestations mais derrière on retrouve ces délinquants – qui font vivre la terreur aux habitants de quartier – en liberté dès le lendemain. Ca manque de courage de la part de Gérald Darmanin qui ne fait strictement rien. Il a été alerté depuis des années sur la situation. Le gouvernement ne fait rien. Quand il y a des problèmes comme dans ce quartier, envoyons l’armée ! Même si ce n’est pas le rôle premier de l’armée, s’il faut un soutien de temps à autre, faisons le ! Nos policiers seront aidés par nos forces armées pour pouvoir rétablir l’ordre“, a conclu le député.