Les personnels navigants des compagnies aériennes plus exposés au cancer
Une étude révèle que stewards et hôtesses de l'air américains souffrent davantage de cancers, notamment de la peau et du sein.
Les chercheurs de l’école de santé publique américaine Harvard T. H. Chan ont constaté une fréquence plus élevée de cancer chez les membres d’équipage par rapport à la population générale.
Ils ont basé leur étude sur 5.366 personnels navigants, et un peu plus de 15% d’entre eux ont affirmé avoir déjà eu un diagnostic de cancer.
Le nombre d’années passées à bord
C’est la revue Environmental Health qui relaie les résultats de cette étude. Ce qu’ils ont observé, âge ayant été pris en compte, c’est ne fréquence plus élevée chez les membres d’équipage de tous les cancers pris en compte dans cette étude comparée à la population générale, incluant le cancer du sein (3,4% parmi les membres d’équipage contre 2,3% dans la population générale), le cancer de l’utérus (0,15% contre 0,13%), du col (1,0% contre 0,70%) ou encore les cancers gastro-intestinaux (0,47% contre 0,27%) et de la thyroïde (0,67% contre 0,56%).
Le nombre d’années passées à travailler à bord serait liée à cette survenance plus élevée. L’étude révèle une association entre chaque augmentation de cinq années passées à travailler comme hôtesse de l’air et le cancer de la peau, différent du mélanome, parmi la population féminine.
À l’inverse, la durée du travail en vol n’apparaît pas être liée au cancer du sein, de la thyroïde ou au mélanome, mais l’était à un risque plus grand de cancer du sein chez les femmes n’ayant jamais eu d’enfants et chez celles qui ont eu trois enfants ou plus.
Plus de mélanomes chez les stewards
Irina Mordukhovich, co-auteure de l’étude, explique : “Ceci peut être dû à une combinaison de sources de perturbation du rythme circadien (rythme biologique sur 24h) – comme la privation de sommeil et des horaires irréguliers – à la fois à la maison et au travail”.
Quant aux stewards, ils montraient des taux plus élevés de mélanome et d’autres cancers de la peau (1,2% et 3,2% chez les membres d’équipage comparativement à 0,69% et 2,9% dans la population générale, respectivement). Une fréquence d’autant plus élevée s’ils avaient été exposés au tabagisme passif avant l’interdiction de fumer à bord des appareils, en 1998.