Le chocolat, apprécié des enfants, renferme une dose notable de métal lourd à surveiller

Image d'illustration. Poudre de cacao tamisée sur dessert au chocolat noirADN
Le chocolat, souvent plébiscité par les enfants, n’est pas exempt de risques pour la santé : il renferme une quantité notable de cadmium, un métal lourd dont l’ingestion répétée peut présenter des dangers, notamment chez les plus jeunes.
Tl;dr
- Chocolat riche en cadmium, attention chez les enfants.
- L’exposition dépasse vite la dose tolérable quotidienne.
- Le chocolat bio contient parfois encore plus de cadmium.
Le cadmium dans le chocolat : une vigilance renforcée
Certains gestes quotidiens, aussi anodins qu’un bol de Chocapic au petit-déjeuner ou un chocolat chaud au goûter, exposent pourtant nos enfants à un danger insidieux.
Selon l’association UFC-Que Choisir, le chocolat et ses dérivés, plébiscités par les plus jeunes, contiennent une quantité « non négligeable » de cadmium. Ce métal lourd est désormais dans le viseur des experts de la consommation, qui appellent à la prudence, surtout chez les plus jeunes.
L’alerte de l’UFC-Que Choisir et les risques encourus
Si l’on s’attarde sur les chiffres avancés, la situation interpelle. Un enfant de dix ans qui dégusterait deux biscuits fourrés Bjorg, un bol de céréales Chocapic et une tasse de chocolat chaud Poulain approche déjà la moitié du seuil quotidien maximal recommandé pour le cadmium.
Cette limite, fixée par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), s’élève à 0,35 microgramme par kilo de poids corporel et par jour. Or, ce métal tend à s’accumuler dans l’organisme et expose, à terme, à un risque accru de pathologies cardiovasculaires ou même de cancer.
L’exposition des enfants particulièrement préoccupante
Une simple portion de 50 grammes de biscuits fourrés au chocolat noir représente déjà 20 % de cette valeur toxicologique pour un enfant – contre seulement 8 % chez un adulte. D’autres produits courants comme les Chocapic (46 g) ou le cacao Poulain grand arôme intense (13,5 g) contribuent respectivement à hauteur de 11 % et 17 % pour les enfants (contre respectivement 5 % et 7 % chez l’adulte).
L’association précise que même si tous ces produits respectent la réglementation européenne concernant la teneur maximale en cadmium – confirmation obtenue auprès des marques concernées (Bjorg, Nestlé, Carambar&Co) –, une consommation cumulée peut rapidement faire franchir la dose journalière tolérée.
Le paradoxe du bio et les perspectives d’action
À noter également : selon l’enquête menée par l’UFC-Que Choisir, certains chocolats bio affichent des taux encore supérieurs. La raison ? Les fèves provenant d’Amérique latine sont naturellement plus riches en cadmium du fait des caractéristiques du sol.
Le conseil délivré par l’association : privilégier des tablettes bio dont les fèves ne proviennent pas de cette région. De son côté, l’Anses promet des conclusions d’ici fin d’année sur le niveau d’exposition des Français afin d’identifier « des leviers d’action pour réduire l’imprégnation » au cadmium. Une surveillance accrue s’annonce donc indispensable pour limiter ce risque invisible mais bien réel.