Le Bassin d’Arcachon voit ses huitres toujours interdites
Jeudi soir, la préfecture de la Gironde a rendu son verdict, les tests sanitaires effectués sont positifs. La mauvaise nouvelle concernant l’interdiction a donc résonné dans le Bassin d’Arcachon.
Le préfet a souhaité expliquer cette décision en déclarant que « le nombre de dinophysis » présentait un taux « anormalement élevé dans les zones de production ». Ce verdict vient donc conforter celui établi le 12 avril, la présence d’une micro-algue toxique était la cause de cette première interdiction. Elle concernait la semaine dernière uniquement les produits provenant du Banc d’Arguin mais la nouvelle interdiction s’est étendue à tout le Bassin d’Arcachon.
L’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer) doit procéder à de nouveaux prélèvements dans la journée de lundi sur les coquillages. L’autorisation ne pourra être mise en place qu’après la parution de deux analyses consécutives négatives ne révélant aucune trace de dinophysis. Cette précaution a pour but de garantir une réelle protection de la santé des clients. Une consommation de coquillages et d’huitre infectés par cette algue peut engendrer des problèmes gastriques. Des troubles beaucoup plus importants peuvent également apparaitre chez les sujets plus fragiles.
Les causes sont ainsi lourdes pour les professionnels du secteur, ils estiment que cette interdiction va engendrer « des pertes de chiffre d’affaires très importantes ». La campagne de moules devait commencer dans les prochains jours, cette mesure se révèle être comme un véritable coup de massue pour les pêcheurs.
Le président du comité local des pêches et pêcheur de moules, Jean-Michel Labrousse a exprimé son désarroi « on est abattus ». Pourtant, la précédente interdiction laissait présager une continuité, mais la pilule reste difficile à avaler. Ils espèrent désormais que la prochaine mesure qui a lieu lundi sera de meilleurs augures.