La myopie, un enjeu de santé publique
Cette semaine se tiennent les premières Journées nationales d'information de la myopie, alors que ce trouble de la vision gagne du terrain.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est tout simplement un être humain sur deux qui sera myope à l’horizon 2050.
En France, et à ce jour, la myopie est vécue par 30% de Français. Dans un but de sensibilisation et prévention, l’Institut d’Éducation Médicale et de Prévention (IEMP) a mis sur pied ses premières Journées nationales d’information et de dépistage, du 21 au 25 novembre.
La myopie : rappel
Il se trouve que nous ne sommes pas tous en mesure de définir avec précision la myopie, loin de là. L’ARS l’a fait, rappelant que “Dans un œil ‘normal’, les rayons de l’objet convergent et se focalisent exactement sur la rétine. A contrario, dans un œil myope, la lumière ne se focalise pas sur la rétine mais en avant de la rétine, ce qui a pour effet de rendre floue la vision”.
En d’autres termes une personne myope voit bien de près, mais de loin le champ de vision n’est pas net.
Quels facteurs de risque ?
Certes, la génétique a son rôle à jouer dans l’apparition de ce trouble de la vision. Mais des facteurs de risque supplémentaires viennent se greffer, comme l’usage prépondérant des écrans dans nos vies quotidiennes.
Et cela commence dès le plus jeune âge, comme le révélait mardi une enquête de l’Insee, concluant que plus d’un quart des enfants commence à être exposé aux écrans dès deux ans, télévision exclue. À cet âge, un jeune enfant passe en moyenne pas loin d’une heure devant les écrans au quotidien.
Et le manque de lumière naturelle est un autre facteur de risque. Alors que quarante minutes par jour à l’extérieur seraient efficaces.
L’importance du dépistage de la myopie
L’examen de dépistage ou de contrôle de la myopie dans les centres de dépistage partenaires (ophtalmologistes et pédiatres), jusqu’au 25 novembre donc, concerne les personnes dites “à risque”, à savoir :
- enfants de tout âge avec antécédents familiaux de myopie (un ou deux parents myopes) et sans contrôle de la vue depuis un an ;
- enfants et adolescents de 4 à 18 ans, sans antécédents familiaux, mais n’ayant jamais fait contrôler leur vision par un spécialiste ;
- étudiants de 18 à 26 ans n’ayant pas fait contrôler leur vision par un ophtalmologiste depuis le début de leur entrée dans un cycle d’études supérieures ;
- adultes souffrant d’une myopie forte ou déjà opérés de la myopie et n’ayant pas fait contrôler leur vision depuis plus de deux ans.
Au terme de l’examen très court (pas plus de 15 minutes), et s’il “révèle un début de myopie ou des signes de complications (pour les patients déjà myopes), une ordonnance pourra être délivrée et/ou un bilan plus approfondi sera programmé si besoin”, précise l’IEMP.