Un lien entre pollution de l’air et risque de glaucome
C'est une étude bordelaise qui établit ce lien entre pollution atmosphérique et maladie dégénérative de l'oeil.
Il n’est pas besoin de rappeler à quel point la pollution de l’air est délétère pour la santé en général, en s’attaquant en particulier à nos fonctions pulmonaires.
Mais des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux viennent de faire un lien entre pollution atmosphérique et accélération du vieillissement des yeux.
Près de 700 Bordelais suivis
Publiée au mois de juin dernier dans la revue Environmental Research, elle s’est basée sur 683 personnes âgées bordelaises, suivies pendant dix ans.
Et toutes ont bénéficié d’examens oculaires tous les deux ans entre 2009 et 2020. Les chercheurs mesuraient l’évolution de l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses de leur rétine.
Pollution et glaucome, quel résultat ?
Plus les patients avaient été exposés à des concentrations élevées de particules fines, plus cette couche nerveuse rétinienne s’affinait rapidement.
Pour le chercheurs, ce qui est démontré, et c’est l’Inserm qui le résume, c’est « une possible augmentation du risque de glaucome pour les habitants des zones polluées aux particules fines, et ce même à des niveaux inférieurs aux seuils réglementaires actuels de l’Union européenne (25 microgrammes/m3) ».
Le système nerveux central touché
Ce que la recherche indique également, c’est que la pollution aux particules fines est néfaste pour « le système nerveux central avec notamment une augmentation du risque de maladies neurodégénératives chez l’adulte et de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant ».
Le glaucome affecte de 1 à 2 % de la population de plus de 40 ans et environ 10 % après 70 ans. Si 800 000 personnes sont diagnostiquées, l’Assurance maladie avance que 400 000 à 500 000 personnes seraient atteintes sans le savoir.