Inflation : Baisse importante de la consommation des ménages en France en octobre 2022
C'est la plus importante baisse de la consommation en France depuis avril 2021, selon la dernière note de l'Insee. Les dépenses de consommation en biens des ménages ont atteint 45,5 milliards d’euros contre 48,4 milliards d’euros en octobre 2021.
Les Français ont freiné leurs achats en octobre 2022 tout d’abord avec une chute des achats de biens fabriqués (-1,7 %) et ensuite avec un ralentissement de la consommation alimentaire qui enregistre un repli de 1,4 %, précise l’Institut national de la statistique.
Moins 1,4 %, pour la consommation alimentaire
Avec le beau temps, une diminution de la consommation d’énergie a été constatée avec une importante baisse de 7,9 %. Au cumul, la consommation des ménages en France en octobre 2022 a chuté de 2,8 % sur un mois.
La consommation des ménages enregistre -2,8 % en octobre 2022
Les dépenses en téléphonie, le recul des ventes de véhicules neufs et la dégringolade du secteur habillement-textile avec -4,1 % montre l’attentisme des Français qui s’attendent à un mois de janvier prochain difficile.
La peur d’un mois de janvier difficile
Dans ce contexte et sur un an, la consommation des ménages se replie de 5,9 % par rapport à octobre 2021, note l’Insee. Sur cette même période (octobre 2021 – octobre 2022), la hausse des prix à la consommation est de + 6,2 %, on enregistre également une chute importante de l’achat de carburant de -11,5 %, -7,5 %, pour les produits alimentaires et -1,9 % pour la consommation de biens fabriqués.
La situation économique n’est pas des plus favorables
Pourtant et selon l’Insee, le pouvoir d’achat des ménages français a un peu rebondi en octobre. L’explication est simple : elle s’explique par la revalorisation anticipée des prestations sociales (pensions de retraite de base et prestations familiales) en juillet et par le versement de l’aide exceptionnelle de rentrée aux ménages modestes.
Et pourtant le pouvoir d’achat des ménages français est en hausse
L’économiste Charlotte de Montpellier, a ajouté à l’AFP : “Ça montre que globalement la situation économique n’est pas des plus favorables. C’est à mettre en lien avec la forte dégradation de la confiance des consommateurs. Pour eux, cette période n’est pas considérée comme le moment de faire de grands achats“, a-t-elle expliqué.