Immobilier en France : un locataire sur quatre doit être relancé chaque mois pour des retards de paiement

illustration. La clé d'une maison. PhotoMIX Company / Pexels
Les locataires ayant des problèmes pour payer leur loyer sont en hausse depuis plusieurs mois selon les informations d'Imodirect, un spécialiste de la recherche de locataire et de la gestion locative.
Alors que l’inflation galopante impacte fortement les foyers français, le nombre de locataires ayant des difficultés pour régler leur loyer augmente avec des impayés qui ont triplé en trois ans.
Les loyers impayés ont triplé en trois ans
Rappelons tout d’abord que ‘tout locataire doit payer son loyer à la date prévue dans son contrat’. S’il ne le fait pas, cela ne constitue pas pour autant à un motif d’expulsion. Que ce soit en Ile-de-France ou en province, la situation est quasi identique, ce sont surtout les petits impayés qui sont en hausse, ceux qui demandent des relances à J+1.
Un locataire sur quatre doit être relancé par son propriétaire chaque mois
L’étude montre que dans 10 des plus grandes villes de France les relances à J+1 concernent 25% des dossiers de location (un record). Autre motif d’inquiétude : les impayés de plus d’un mois progressent de manière importante (3,7% des dossiers à ce jour soit 4 fois plus qu’avant la crise sanitaire de 2020).
Un fichier des incidents de paiement locatifs
S’il y a bien des ‘professionnels de l’impayé’, il y a en grande majorité des Français touchés par l’inflation (alimentaire, électricité, carburant, taxe foncière…). Au final, un locataire sur 30 serait donc un mauvais payeur en août 2023 alors qu’en 2020, ce n’était qu’un sur 100, mais attention, tous ne sont pas des voleurs mais des Français en véritable difficulté.
Attention, tous ne sont pas des voleurs mais des Français en véritable difficulté
Il y a peu, la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier) souhaitait mettre en place un ‘fichier des incidents de paiement locatifs’, baptisé Arthel. Objectif : recenser tous les locataires avec au moins 3 mois de retard, consécutifs ou non, dans le paiement de leurs loyers.