Hôpitaux : le patron de l’AP-HP veut recruter plus de 2700 infirmières

La feuille de route du nouveau patron de l'AP-HP est claire : recruter de nouveaux soignants et garder ceux actuellement présent.

Successeur de Martin Hirsch à la tête de l’AP-HP, Nicolas Revel a consulté l’ensemble de ses salariés ; après plus d’un mois de concertation il vient de dévoiler le rapport “30 leviers pour agir ensemble”.

Lits fermés, finances exsangues, blocs opératoires à bas régime

Il souhaite ‘relever’ les 38 hôpitaux d’Île-de-France qui pour beaucoup sont en difficulté : lits fermés, finances exsangues, blocs opératoires à bas régime et surtout, combler les 1.400 postes vacants dans les 38 établissements de la région sans perdre les infirmières actuellement en place.

Nous avons embauché 2200 infirmières mais 2800 sont parties

Interviewé dans Le parisien, Nicolas Revel veut prendre en charge les patients beaucoup plus rapidement : “En 2022, nous avons embauché 2200 infirmières mais 2800 sont parties, donc, en 2023, nous voulons en recruter au moins 2700 et tout faire pour réduire le nombre de départ“, explique-t-il tout en précisant qu’il allait s’attaquer à la pénibilité du travail de nuit.

16 % des lits de l’Assistance publique qui sont fermés

Actuellement à l’AP-HP, il y a 10 % d’infirmières en moins, par rapport à 2019 et la répercussion est nette : il y a 16 % des lits de l’Assistance publique qui sont fermés, soit deux fois plus qu’avant la crise du coronavirus.

Ce matin sur France Inter, Nicolas Revel a poursuivi : “Il y a un phénomène post-Covid, avec des départs en province et des changements de métier. Et je pense que l’on a un sentiment d’un travail plus lourd, plus difficile“.

Fidéliser au sein de l’hôpital public

Pour fidéliser au sein de l’hôpital public, Nicolas Revel va instaurer un entretien “perspectives professionnelles” qui sera lancé deux ans après l’arrivée de chaque nouvel employé. Il y aura également une amélioration de leur vie quotidienne, en proposant plus de logements à loyers modérés, le remboursement intégral des titres de transport ou des tickets-restaurant pour les soignants qui travailleront la nuit.