Hauts-de-Seine : une professeur accuse cinq lycéens de l’avoir agressée sexuellement
La professeur d'un lycée d'Asnières, dans les Hauts-de-Seine, a déposé plainte après avoir été victime d'attouchements de la part de cinq élèves. 200 de leurs camarades ont organisé un blocus en signe de soutien.
Les faits en question se sont produits le jeudi 23 novembre dernier dans un lycée d’Asnières (Hauts-de-Seine). Après un exercice de sécurité pendant lequel cinq élèves de 1ère STMG auraient affiché un comportement reprochable, une enseignante débute la rédaction d’un rapport sur ces jeunes gens.
Comme le rapportent nos confrères du Parisien, ces lycéens auraient alors voulu “mettre la pression” à la professeur en l’encerclant dans le couloir. Ce faisant, ils en auraient profité pour commettre des attouchements sur l’enseignante. Laquelle est ensuite allée déposer plainte au commissariat local.
Un blocus pour soutenir des lycéens accusés d’attouchements sur une professeur
Ce jeudi vers 13h00, un blocus a été organisé par 200 élèves en soutien à leurs camarades incriminés et dans l’espoir que ces derniers ne soient pas “virés”. Conséquence, les cours ont été annulés pour l’après-midi. Pour Mohamed, un ami de ces cinq lycéens, “il n’y a aucune preuve. La prof dit n’importe quoi !”
Sami, autre connaissance du groupe, pense de même : “Cette histoire est complètement fausse. Elle invente tout ça pour se venger. Ils ne l’ont jamais touché !”
“Le problème, c’est que les jeunes n’ont pas conscience de leurs actes”
Dans la matinée, une assemblée générale s’était tenue par le corps enseignant. Un professeur explique : “Nous avons discuté de la situation, du manque de moyens et de la suite à donner aux événements.” Un collègue ajoute : “On dit depuis des mois que le climat se dégrade au lycée. Mais ça ne bouge pas.”
Difficile d’imaginer des accusations fantaisistes pour cet enseignant : “Je ne peux pas imaginer pas que ma collègue invente des mains baladeuses. Le problème, c’est que les jeunes n’ont pas conscience de leurs actes.” Le corps enseignant a prévu “une prise de parole auprès des élèves pour leur expliquer ce qu’est une agression à caractère sexuel”.
Quant aux cinq élèves mis en cause dans cette affaire, il est attendu qu’ils délivrent leur version des faits en interne. À leur sujet, la direction académique indique qu’“il y a une réponse éducative avec la mise en place d’une procédure contradictoire qui peut déboucher sur un conseil de discipline. Et une réponse judiciaire avec l’étude de la plainte. Nous attendons les résultats pour savoir si les faits sont avérés.”