Les femmes, près de trois fois plus victimes d’actes à caractère sexuel que les hommes
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales relève que la très large majorité d'entre elles connaissent de vue ou personnellement leur agresseur.
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publie une étude pointant qu’elles sont près de trois fois plus victimes d’actes à caractère sexuel que les hommes.
Un taux de victimisation presque 3 fois supérieur aux hommes
Entre 2008 et 2016, en moyenne et chaque année, 1,7 million de femmes de 18 à 75 ans se sont dites victimes d’au moins un acte à caractère sexuel (qu’il s’agisse d’exhibition sexuelle, de geste déplacé ou de violence sexuelle), quand 600 000 hommes en moyenne ont rapporté de tels faits.
Et quand les violences physiques ou menaces (vols avec violences, gifles, coups, etc.) concernent presque autant les femmes que les hommes, c’est au sein du couple que la différence se fait, touchant alors pour deux tiers les femmes.
“Une proximité de la victime avec l’agresseur”
Et l’ONDRP de pointer que “l’une des particularités des violences envers les femmes réside dans la proximité de la victime avec l’agresseur, une majorité d’entre elles connaissant au moins de vue l’auteur, même lors de violences physiques et sexuelles hors ménage”.
Ainsi, dans le cadre de violences sexuelles (viols, tentatives de viols ou agressions sexuelles), 8 femmes victimes sur 10 connaissent de vue ou personnellement l’auteur. Dans ce dernier cas, près de 4 femmes sur 10 ont mentionné qu’il s’agissait de leur ex-compagnon.